Eveline Mayah a été violemment heurtée par un véhicule samedi sur l’axe lourd.

Nkongnine, à la lisière d’Ebone, à quelques km de Nkongsamba. Ce village, qui n’est qu’une étape sur la route qui mène au chef-lieu du Moungo, est désormais connu des voyageurs qui n’y prêtaient pas attention. C’est là, sur l’asphalte de cette bourgade que traverse la Nationale n°2 (Douala-Bafoussam), qu’Eveline Mayah, 47 ans, a laissé la vie le 12 janvier dernier. La faute à une Ford Mondeo de couleur bleu marine dont le chauffeur a perdu le contrôle.

Quand on arrive sur place ce samedi, il est environ 18h. La brigade d’Ebonè et la gendarmerie Ter de Nkongsamba ont déjà établi un cordon de sécurité. Les voitures sont bloquées des deux côtés de la route. La population continue d’accourir. Des gens dévalent la colline. La victime est peut-être leur parente. Ils s’en assureront une fois sur place. Sur le lieu du choc, on se bouscule pour voir une dernière fois le corps sans souffle d’Eveline Mayah, déposé dans un véhicule. A côté, un jeune garçon pleure toutes les larmes de son corps. Il vient de perdre sa mère. D’autres femmes mêlent leur désespoir au sien.

Quelques minutes avant le funeste instant, Eveline Mayah revient tranquillement d’une dure journée de labeur dans son champ. Dans sa brouette, deux régimes de banane et du manioc. Pour regagner son domicile à Mangamba – à ne pas confondre avec la localité située dans l’arrondissement de Bonaléa –, il lui faut traverser l’axe-lourd. Elle atteint le trottoir sans problèmes. Malheureusement, le véhicule quitte la chaussée et la percute violemment avant de terminer sa course dans la broussaille en contrebas. Pour en témoigner, des traces de pneu bien visibles sur le côté. Le choc projette la victime à quelques mètres, au milieu de la chaussée. Elle décède sur le champ, laissant derrière elle cinq enfants.