Le projet de 650 logements confié à une société chinoise doit débuter au plus tard en juin dans la pérphérie de Douala.

 100 hectares. Voilà à peu près la superficie du site sur lequel la société chinoise Shenyang doit construire 650 logements sociaux à Bwang-Bakoko, arrondissement de Douala 3e. Une délégation comprenant le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Jean-Claude Mbwentchou, celle des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Jacqueline Koung à Bessike, et le secrétaire d’Etat à l’Habitat, Marie-Rose Dibong, est descendue sur le terrain vendredi dernier. Il s’agissait, selon le Minhdu, de « réaffimer l’affectation du site à ce programme de logements sociaux cher au président de la République. »

D’après des informations obtenues par CT, une trentaine de titres fonciers avaient été attribués à des privés sur ce domaine privé de l’Etat. « Sur hautes instructions du Premier ministre », le Mindcaf a annulé, il y a quelques semaines, ces documents « illégaux ». Après cette intervention, qui libère entièrement la zone, une étude d’aménagement doit suivre.

En dehors des logements, des lots domaniaux vont également voir le jour sur le site, et affectés à l’auto-construction. Des aires de jeux, écoles, marchés, ainsi que des voies d’accès sont également prévus. C’est un « pôle de développement urbain » qui doit être ainsi créé, selon une expression du Minhdu. La construction des 650 logements susmentionnés entre dans le cadre d’un projet qui en comprendra 1 800, répartis à Yaoundé, Limbe, Bafoussam, Bamenda et Sangmelima, en plus de Douala. Coût global du projet, 33,5 milliards F. Les 650 logements de Douala sont évalués (coût des équipements d’approche compris) à 11,2 milliards F.

Sur un autre plan, au cours de la visite de vendredi, des instructions ont été données pour l’accélération du projet Cité du Cinquantenaire (l’actuelle Cité des douanes), dont le financement est déjà disponible à Shelter Afrique. Une première phase prévoit 450 logements, et à terme 800. La maîtrise d’ouvrage est confiée à la Communauté urbaine de Douala. Qui doit, par ailleurs, mettre les bouchées doubles pour l’assainissement dans différents quartiers de la ville, notamment les zones victimes d’inondations, sans oublier les ravins (derrière l’usine Guinness à Ndogbong, à l’une des entrées de l’université…).