Moyenne annuelle des transferts de fonds, sujet dont il a été question jeudi à Douala.

Selon la Banque mondiale, en matière de transfert de fonds, quelque 40 milliards de dollars US, environ 20 mille milliards de francs, sont expédiés chaque année en Afrique. Si le chiffre est en croissance, il ne représente que 10% des envois dans le monde, en moyenne 406 milliards de dollars. Données avancées devant la presse jeudi à Douala par Hervé Chomel, vice-président Afrique MoneyGram – dont la 20 000e agence sur le continent s’est ouverte le même jour à Mbanga. Pour l’orateur, ces transferts de fonds ont une incidence réelle sur le développement : « Ils contribuent au Pib des pays, au revenu des ménages, etc. ».

Le mérite en revient essentiellement à « ces héros de tous les jours qui, de l’étranger », envoient des fonds à leurs familles. Et justement, au Cameroun, poursuit Hervé Chomel en s’appuyant sur des études menées auprès d’usagers, 70% des envois d’argent vont au soutien familial. A travers notamment l’appui à l’éducation, aux soins médicaux, etc. Le logement occupe aussi une bonne place dans les « rubriques » financées par les envois d’argent.

Dans le créneau, évidemment, des sociétés se sont engouffrées, faisant du transfert d’argent une spécialité rentable. Celle susmentionné déclare par exemple un chiffre d’affaires de 1,25 milliard de dollars US en 2011. Mais son responsable présent jeudi à Douala a voulu aussi mettre en avant le fait que ces sociétés ont contribué à la bancarisation, luttent contre les transferts informels d’argent et le blanchiment – à travers la limitation des montants, les procédures d’identification des envoyeurs et receveurs…