Le ministre des Mines procède ce mercredi 16 janvier 2013 à Yaoundé au lancement officiel des ventes.
Le Cameroun n’a pas perdu de temps pour mettre à profit le feu vert obtenu du Processus de Kimberley. Après réception en août 2012 de la notification officielle faisant de lui un membre officiel dudit processus, le pays lance les premières exportations de diamants bruts. La cérémonie prévue à cet effet ce mercredi 16 janvier 2013 à Yaoundé sera présidée par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Emmanuel Bonde. Au programme, la présentation technique du processus de commercialisation et la remise symbolique du certificat aux responsables de C&K Mining, compagnie mandatée par l’Etat du Cameroun pour exploiter le gisement de diamant de Mobilong situé à l’Est du pays.
Les diamants bruts camerounais ne seront exportés que vers les 77 autres pays participants au Processus de Kimberley. D’après la réglementation en vigueur, l’exportation, tout comme l’importation, le transit et la commercialisation, fera l’objet d’une autorisation préalable du Minmidt. Comme tous les autres pays-exportateurs, le Cameroun devra évaluer ses diamants bruts devant le bureau d’évaluation et d’expertise de diamants (Beed) en fournissant la description macroscopique, minéralogique des lots de diamants accompagnés de photographies desdits lots, le diagramme de fréquence des qualités et de granulométries et l’évaluation de la valeur des lots par taille et par catégorie. Le secrétariat national permanent, interface entre le Cameroun et les organes du Processus de Kimberley, déjà opérationnel, veillera à ce que la commercialisation des diamants bruts se fasse selon les exigences.
D’après une étude menée par le Bureau de recherche géologique et minière basé en France, le Cameroun dispose d’un potentiel important de diamants alluviaux, soit 41 occurrences de diamants alluvionnaires dont la majorité se trouve sur la ligne transfrontalière dite BYE (Berbérati-Yokadouma-Enyelé). La capacité de production artisanale est évaluée à 5 000 carats par an. Le potentiel diamantifère alluvionnaire du pays oscille entre 3 et 5 millions de carats. Actuellement, le potentiel de diamant conglomératique (celui qui s’est formé dans les roches) n’est pas encore connu. En suivant les canaux normaux, le Cameroun s’assure ainsi une plus-value considérable pour ce produit d’exportation.
