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Dossier de la Rédaction

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Martin Njaba indexe ses collaborateurs

Auditionné jeudi 17 janvier 2013 au Tribunal Criminel Spécial pour le détournement de 207 millions de F, l’ancien receveur des finances de Bafia et Ngoumou  a nié les faits.


« M. Njaba, avez-vous eu un déficit à Bafia ? » demande l’avocat de l’Etat du Cameroun. « Jamais », répond-il. « Et à Ngoumou ? », insiste le conseil. « Il y a eu un déficit que les contrôleurs ont provoqué. Mais avant cela, il y avait de petites pertes causées, entre autres par l’absence d’un coffre-fort, des disparitions d’argent, la négligence et la mauvaise tenue de la comptabilité par mes collaborateurs », explique l’accusé. Dans la foulée, l’avocat poursuit : « Avez-vous saisi votre hiérarchie pour  décrier ces petites pertes ? » La réaction de l’accusé ne se fait pas attendre. «  La situation n’était pas inconnue de la hiérarchie. En plus, si j’avais eu des soucis de trésorerie à Bafia, on ne m’aurait jamais affecté à Ngoumou pour occuper les mêmes fonctions !»

La version des faits de Martin Njaba est enfin connue. L’ancien receveur des finances de Bafia dans le Mbam-et-Inoubou, et de Ngoumou dans la Mefou-et-Akono est poursuivi pour avoir, entre 2006 et 2010, détourné 207 millions de F. A la dernière audience le 8 janvier, les témoins, notamment, Michel Marie Djonkam, à l’époque chef de la mission de contrôle effectuée à Bafia, indiquait qu’ils avaient « découvert que M. Njaba avait retiré 1,120 milliard dans le compte de la recette des finances de Bafia logé à la Bicec et n’avait reversé que 990 millions de F. Près de 130 millions de F n’ont pas de traces.  A la mairie de la localité où il était aussi receveur municipal, avait indiqué le témoin, l’accusé aurait également pris 140 millions de F pour ne reverser que 98 millions dans les caisses. Plus de 41 millions de F n’ayant fait l’objet d’aucun versement.»

En plus, le chef d’équipe avait dit qu’au terme de leur travail, ils avaient dressé un procès-verbal qui a été signé par les deux parties : contrôleurs et accusé. Une demande d’explication avait ensuite été adressée à l’accusé. Dans ledit document, assurait Michel Marie Djonkam, Martin Njaba avait déclaré au sujet des 130 millions de F, qu’il avait été arnaqué. Pour ce qui est de la mairie, il avait remis de l’argent au maire pour son évacuation sanitaire. Toujours selon les dires des témoins, en 2009 à Ngoumou, l’accusé n’aurait pas pu apporter les justificatifs, pour expliquer la disparition de 35 millions de F des caisses en deux ans.

Hier, l’accusé a rejeté cette version des faits. Indiquant au passage qu’il avait été contraint à signer ce procès-verbal. « Ils disaient, explique-t-il, que si je ne le faisais pas, ils devaient appeler les gendarmes ou me conduire devant le Contrôle supérieur de l’Etat. J’étais en position de faiblesse et j’ai signé », a-t-il conclu. En plus, il nie également avoir remis de l’argent  au maire pour son évacuation. « Je sais qu’à un moment il était malade. Il pouvait arriver que je lui fasse une avance, mais il a remboursé », a-t-il ajouté. Après des heures d’interrogatoires, l’affaire a été renvoyée au 22 janvier 2013 pour plaidoirie des conseils de la défense. 

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