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Dossier de la Rédaction

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Un défi majeur

Au début des années 2000, à l’occasion des consultations participatives en vue de l’élaboration du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP), les Camerounais s’étaient prononcés à une large majorité pour la route, l’eau et l’énergie comme besoins prioritaires.

Une décennie après, leurs attentes n’ont pas changé. Elles se font même plus fortes. On comprend dès lors pourquoi le président de la République qui a toujours fait de l’amélioration du bien-être de ses compatriotes un axe majeur de son action politique, ne ménage aucun effort pour apporter des solutions progressives aux problèmes ainsi mis en évidence. En témoignent les multiples projets relatifs aux secteurs énergétique, hydraulique et routier qu’il a impulsés en 2012 : pose de la première pierre des barrages hydro-électriques de Memve’ele et Lom-Pangar, inauguration de la route Ayos-Bonis et du pont de l’Enfance, accélération des travaux de la station des eaux de la Mefou…

En présidant jeudi dernier à Yaoundé les travaux de la 13e session du Conseil national de la route (CONAROUTE), le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, dont l’équipe est chargée de la mise en œuvre des Grandes Réalisations, a défini les priorités pour 2013. C’est ainsi que du ministre des Travaux publics, il est attendu qu’il anticipe sur les mesures à prendre en vue de la construction des voies d’accès aux principaux sites miniers et énergétiques. Le ministre en charge de l’économie doit soumettre des propositions visant la mobilisation des financements innovants en vue du désenclavement des bassins de production, des sites touristiques, des sites industriels ainsi que des aires protégées. Quant au ministre en charge des marchés publics, il doit notamment accélérer les procédures de passation des marchés relatifs à la réalisation des projets routiers structurants ; diligenter, avant la fin du mois de janvier en cours, le lancement de l’appel d’offres concernant l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Il est, par ailleurs, attendu du Minmap la systématisation des missions de suivi et de contrôle de la bonne exécution des marchés de construction des routes et ouvrages d’art.

Les mesures prescrites par le Premier ministre, chef du gouvernement, méritent d’autant plus qu’on s’y attarde que leur mise en œuvre urgente et efficace devrait permettre de donner un coup d’accélérateur à la croissance économique. A l’heure où des efforts importants sont faits pour booster la production agricole et exploiter les richesses du sous-sol camerounais, il est impératif de désenclaver les zones de production. Car on peut produire dix fois plus de banane, de macabo de manioc, d’avocats, d’ananas… Mais en l’absence de routes pour les convoyer dans des conditions optimales de rapidité vers les marchés, ni les producteurs, ni les consommateurs, ni l’Etat ne peuvent tirer profit de ces denrées essentiellement périssables. En ce qui concerne les mines, il ne servira à rien de les exploiter s’il n y a pas d’infrastructures de communication fiables pour les évacuer en toute sécurité vers les sites de transformation ou d’exportation.

L’autre instruction du Premier ministre qui mérite d’être saluée est relative à la systématisation des missions de suivi et de contrôle de la bonne exécution des marchés de construction des routes et ouvrages d’art. Il est, en effet, de notoriété publique que dans un passé récent, de nombreux chantiers de construction de routes et ponts financés à coup de milliards de francs ont été mal exécutés, mais néanmoins réceptionnés. En raison de la collusion entre les missions de contrôle et les responsables en charge de l’exécution des projets. Ces comportements qui tendent à faire des marchés publics et plus particulièrement des marchés routiers une vache à lait doivent cesser. C’est le lieu de souligner à grands traits que le Cameroun ne deviendra un pays émergent que si tous les moyens sont mis en œuvre pour gagner l’incontournable bataille de la route. En d’autres termes, s’il est doté quantitativement et qualitativement d’infrastructures de communication qui facilitent le déplacement des personnes et contribuent au désenclavement des zones de production. Plus qu’une gageure, il s’agit d’un défi majeur.


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