L’instance de régulation de la CIMA retire la totalité des agréments de Samiris. Un nouveau plan de financement exigé de Alpha assurances.

Des soubresauts continuent d’agiter le marché camerounais de l’assurance pourtant en pleine croissance. Après la Côte d’Ivoire, le marché camerounais occupe le deuxième rang dans l’espace de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), avec un chiffre d’affaires en hausse de 11% en 2011, soit environ 142,5 milliards de F CFA. Mais des préoccupations demeurent notamment sur la solvabilité de deux compagnies sur les 25 agréées qui animaient le marché en 2011. Ces deux compagnies en difficulté ont été épinglées lors des contrôles régulièrement effectués par l’instance de régulation de la Cima, à savoir la Commission régionale de contrôle des assurances (Crca). Que reproche l’institution garante du respect de la réglementation des assurances notamment à Samiris assurances et à sa consœur Alpha ? Le secrétaire général de la CIMA, le Camerounais Jean Claude Ngbwa, fait le point de ces feuilletons qui n’ont pas cessé de défrayer la chronique. Il évoque également le dossier de Chanas assurances, une société qui s’est conformée récemment aux normes de la CIMA en matière de direction des compagnies. Chanas assurances a, en effet, adopté, au cours de son assemblée générale extraordinaire tenue le 19 septembre dernier à Yaoundé, « un fonctionnement dualiste indépendant, avec un conseil d’administration et une direction générale dirigés par deux personnes distinctes ». En attendant la mise en application de cette décision prise pour se conformer aux directives de la CIMA, Snh Infos (n°39, novembre 2012) révèle que Jacqueline Casalegno, président-directeur général, continue de coiffer les deux instances.