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Dossier de la Rédaction

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Vaccination par "mégots"

2,6% des enfants qui ont été vaccinés avant l’âge d’un an au Cameroun n’auront pas de rappel (d’après une « Etude du Dr Vougmo et collaborateurs, 2011 ». Parmi les patients du Centre Pasteur de Yaoundé, de nombreux voyageurs attendent patiemment. Ils sont au moins une dizaine à être assis sur le même banc que des personnes souffrantes. Mais leur présence dans cet établissement n’est pas liée à une santé fragile. Priscille Tchounang, l’une des concernés, vient recevoir un vaccin contre la fièvre jaune, parce que dans trois jours, elle va poursuivre ses études aux Etats-Unis. Une contrainte pour cette jeune fille effrayée par les aiguilles, mais pas de voyage sans un carnet de vaccination à jour, exigé à l’aéroport. « Je ne me rappelle pas la dernière fois où je me suis fait vacciner, parce que ça doit remonter à très longtemps », confesse-t-elle. Comme Priscille T., nombreuses de personnes ne font leurs vaccins, premières doses et rappels compris, qu’en cas de nécessité.

Les parents négligent ce geste essentiel tant pour leur santé que pour celle de leurs enfants. 2,6% des enfants qui ont été vaccinés avant l’âge d’un an au Cameroun n’auront pas de rappel (d’après une « Etude du Dr Vougmo et collaborateurs, 2011 »). Un petit sondage réalisé hier auprès de patients à la sortie du Centre Pasteur, de l’Hôpital central et de la Fondation Chantal Biya, permet de constater que la plupart pensent que le rappel de vaccin ne concerne que les nouveau-nés ou au minimum, les enfants en bas âge. « J’ai la trentaine et je doute que je puisse contracter le tétanos aujourd’hui. Une dose de vaccin, c’est bien suffisant », déclare un monsieur. « Ces choses sont plus importantes pour les enfants », croit savoir un autre. Et les avis sont quasiment similaires. A quelques exceptions près. Une dame explique être une « bonne élève ». Elle affirme : « Je ne manque jamais un rendez-vous avec le médecin, aussi bien pour les rappels de ma fille, que pour moi-même. C’est vrai qu’il est difficile d’oublier, quand on vous demande de revenir tous les cinq, voire tous les dix ans pour un vaccin. »

L’oubli est une des justifications récurrentes pour expliquer un manquement au rappel. Pamela Ngono, une jeune fille rencontrée au siège du Programme élargie de vaccination (PEV), dit avoir la mémoire courte, et se souvient du jour où elle doit amener sa fille de neuf mois à la vaccination grâce à sa mère. « C’est d’ailleurs elle qui garde le carnet de la petite. Ainsi, nous sommes régulièrement présentes chez le médecin », souligne-t-elle. En ce qui concerne, Pamela Ngono est moins regardante. Elle avoue ne jamais penser aux rappels. Autre barrière aux rappels, les finances. Dans le cadre du PEV, les vaccins sont gratuits pour les enfants de moins d’un an, mais les rappels, quant à eux, sont payants.


 

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