Investissant les espaces interdits, les étals font pratiquement disparaître la chaussée çà et là.

Se garer ou se déployer dans les marchés de Douala redevient compliqué. Les commerçants ont choisi d’occuper à nouveau les espaces de stationnement, au grand désarroi des clients. Fruits, légumes, porte-tout, tubercules, tout y est déposé. Au marché New Deido, par exemple, il existe une route qui relie le carrefour « Trois morts » à la boulangerie « Coaf ». Désormais, elle est presque invisible. Les commerçants et leurs produits l’ont sérieusement amaigrie. Les automobilistes et autres usagers de la route n’y pratiquement plus accès. Le risque ici est grand de renverser des vivres ou d’écraser des commerçants.

Sur la route qui conduit à Grand Moulin, même scénario, plus moyen de se frayer un chemin : les conducteurs de moto et les vendeurs sont installés partout. Du côté du marché de Bonamoussadi, un cliché aussi désolant que celui du marché New Deido. La chaussée est divisée en deux, une bonne partie est occupée par les étals. Des commerçants assis sous des parapluies attendent l’arrivée des potentiels acheteurs, injustement avantagés par rapport à leurs collègues des hangars.

A la Cité des Palmiers, un autre marché dont les commerçants occupent également la chaussée. Un spectacle désolant pour tous ceux qui empruntent cet axe routier. Entre plantains, fruits et légumes, on se sait plus où donner de la tête… ou du pied.

Ce désordre ne se limite pas à l’occupation anarchique des espaces interdits par la Communauté urbaine de Douala (Cud). On note également le comportement irresponsable des commerçants. Dont beaucoup jettent les ordures sur la chaussée et dans les rigoles. Pourtant, il y a quelque temps, on voyait encore des éléments de la police municipale mettre un peu d’ordre dans ces espaces marchands. Les mauvaises habitudes ont apparemment ressuscité.