Un projet de torchère lancé jeudi par le délégué du gouvernement sur la décharge d’Hysacam.

Aux commandes d’un engin spécial, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud), Fritz Ntonè Ntonè, a activé une foreuse hier sur la décharge d’Hysacam jouxtant le Génie militaire. Ce geste constituait le coup d’envoi de la construction d’une torchère qui permettra de brûler le gaz produit sur ce site où sont enfouis des millions de tonnes de déchets (les vapeurs sont générées par la matière organique des déchets). « Les déchets produisent du méthane, un gaz dangereux pour la couche d’ozone et qui, à un certain niveau de concentration, présente des risques d’explosion », explique un ingénieur de l’entreprise.

Il est donc question de capter ce méthane – grâce à un réseau à construire –, puis de le brûler. A l’arrivée, ce qui se répandra dans l’atmosphère sera du gaz carbonique, « moins dangereux pour la couche d’ozone », ajoute l’ingénieur susmentionné. Selon des informations obtenues par CT hier sur le site, en tout cinq puits d’une profondeur de 18 à 20 mètres seront construits, pour aller « puiser » en quelque sorte le gaz qui sera ensuite conduit à la torchère via le réseau de captage.

« Ce projet est très important. Les déchets ne doivent pas être déversés dans la Nature sans traitement et il faut que le cycle de traitement soit complet. Aujourd’hui, nous lançons officiellement les travaux de captage de gaz », dira Fritz Ntonè Ntonè peu après son coup de foreuse.

Selon Michel Ngapanoun, directeur général d’Hysacam, le projet est encadré par l’Organisation des Nations unies, « qui a validé le protocole d’exécution du chantier. La finalité est de lutter contre le réchauffement climatique, et donc de préserver l’environnement. » Les délais de réalisation sont de trois mois, et le projet est évalué à deux milliards de francs, auxquels il faut ajouter un milliard supplémentaire si on prend en compte sa composante production d’électricité – à partir du gaz.

Le délégué du gouvernement et sa délégation ont ensuite visité différents chantiers à travers la ville, à commencer par le projet d’aménagement en pavés sur une desserte au quartier Cité des palmiers. Le programme prévoyait aussi la visite d’équipements marchands dans divers marchés en construction, une descente au Boulevard des Nations unies, etc.