Avoir un stade propriété de l’équipe, avec tout l’équipement nécessaire ? L’Union de Douala, vainqueur de la première édition du championnat de football professionnel du Cameroun, voit plus grand.

 Et vise carrément un complexe sportif. « Les pourparlers sont avancés pour l’obtention d’un site de deux hectares à Yassa », explique Robert Tamze, Sg du club. En vue, des stades, une école, un collège et un cycle d’enseignement supérieur. Mais aussi un hôtel, des terrains de basket, de volley et de tennis. « Les travaux pourraient être lancés cette fin de saison », explique le Sg des Nassaras. Coût de l’investissement, deux milliards F.

Cela dit, le club n’estime pas que c’est la sortie de terre du complexe qui le rendra professionnel. « Nous n’avons pas attendu le professionnalisme pour être professionnels. Depuis des années, nos joueurs et encadreurs ont des contrats, nous payons des salaires », conclut le Sg.

C’est surtout sur cet aspect que les équipes se basent pour évaluer leur arrimage pro. « Nous essayons de nous conformer aux exigences de la déclaration révisée de Douala de 2011 », visant la transformation des clubs en véritables sociétés, déclare Faustin Domkeu, président de New Stars. Comme exigences déjà exécutées, il avance l’existence d’un siège au Marché Congo et la nomination d’un secrétaire administratif du club.

En attendant son propre stade, New Stars, comme toutes les équipes pro de Douala, loue l’espace pour s’entraîner. « Un million par an au Stade de la Réunification, et 40 000 F par match amical que nous voulons y livrer », explique le président.

Les équipes de la ville sont-elles devenues à proprement parler professionnelles ? Des observateurs estiment que non. Entre les sièges qui ne payent pas toujours de mine, la réalité de certains salaires, le non-respect des contrats (« parfois je prends une décision sachant que j’ai tort, mais juste parce que je veux passer un message aux joueurs », avoue un président de club), la route semble encore longue.