Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Virée dans les « Les heures incertaines » d’Anastasie Idolé Mékoundé

Des cas de survie relatés par temps de crise relatés dans le recueil de nouvelles de cette camerounaise.


Les choses qui arrivent aux autres, peuvent aussi nous arriver, peut-on naïvement penser au terme de la lecture de ce petit livre de 68 pages. Mais dont la densité est incontestable. En effet, les héros du recueil de nouvelles d’Anastasie Idolé Mékoundé ont subi ces choses là. Lorsque la crise économique, avec toute sa violence, frappe le Cameroun dès la fin des années 80, ils vivent malgré eux « Les heures incertaines ». C’est cela l’intitulé de l’ouvrage qui rapporte leur dur quotidien, leurs méthodes de survie face à l’argent qui se fait rare mais surtout, le rôle joué par leurs femmes pour s’en sortir. L’auteur, titulaire d’un DEA en sociologie, rapporte trois cas de figure. Trois histoires poignantes, dont le fil conducteur est la subite difficulté à joindre les deux bouts.

La première nouvelle, « Joseph sera libéré », raconte l’histoire d’un père de famille, emprisonné pour détournement de fonds dans son service. Il compte sur sa femme, ménagère, non seulement pour subvenir aux besoins des enfants, mais aussi pour l’aider à sortir de prison. Face au meilleur avocat de la ville, véritable coureur de jupons, et consciente de tous les espoirs qui reposent sur elle, la mère de famille se livre sexuellement, la mort dans l’âme, pour libérer son homme et partant, toute sa famille…

Le lecteur découvre dans « La mort de « souvenir » », un maçon qui gaspille sans compter durant le temps de vaches grasses. Mais, quand son employeur se trouve dans l’incapacité de payer les salaires, en raison de la conjoncture, la dernière de ses épouses, déjà malade, décède. En mettant sous terre la seule femme qu’il a réellement aimée, partie faute d’argent, le manœuvre enterre aussi sa jeunesse, son insouciance et les plaisirs éphémères.

Le dernier récit est intitulé « Le déménagement ». Ici également, la crise a frappé et il a fallu compresser, sans payer les droits. Pourtant, les ex-employés ont toujours les loyers à payer. Pour éviter l’humiliation, le héros ici doit aussi s’appuyer sur son épouse, pour déménager en pleine nuit, sous la pluie, d’un quartier résidentiel vers les zones populaires. Dur, dur ! Pir, l’avenir, qui demeure encore plus incertain.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière