Les pourparlers interrompus pendant le sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, ont repris hier entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. Mais lorsque nous mettions sous presse, aucune avancée concrète n’avait encore été réalisée lors de ces nouvelles assises de Kampala en Ouganda.
La reprise des discussions intervient après l’abandon d’un projet d’envoi d’une force onusienne destinée à combattre les groupes armés à l’est de la RDC lors du 20e sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine dimanche et lundi dernier en Ethiopie. Et pour cause, les officiels sud africains présents à Addis-Abeba « ont fait part de la nécessité d’écouter les revendications du M23 ». La nouvelle force onusienne devait remplacer une autre, proposée il y a un an par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, en remplacement de la Monusco. Depuis, ce projet n’avance pas non plus. De même, ce sommet a été marqué par le report de la signature d’un accord-cadre sur la paix dans l'Est du pays par les chefs d'Etat des Grands lacs, sous l'égide du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Cette énième reprise des négociations, après autant d’interruptions, s’inscrit dans la continuité du chronogramme arrêté le 16 janvier dernier. Il prévoyait quatre points : la révision de l’accord du 23 mars 2009, les questions sécuritaires, les questions sociales, politiques et économiques ainsi que le plan de leur mise en œuvre. Mais depuis lors, les parties achoppent sur le premier, notamment sur des détails telle la reconnaissance par Kinshasa des grades des soldats du M23.
Dimanche, le porte-parole du M23, Bertrand Bisimwa, s’est dit confiant quant à une issue favorable. Selon lui, son mouvement et le pouvoir de Kinshasa s’accordent déjà sur plusieurs points, malgré de petites divergences qui continuent à les opposer, rapporte la radio congolaise Okapi.