Le neuvième ouvrage de l'archevêque métropolitain dédicacé mercredi 29 janvier 2013 à la cathédrale de Yaoundé.
Le sacerdoce est un appel… un don de Dieu… une tâche noble… une mission sacrée… La perception change d’un prêtre à un autre, d’une religieuse à une autre. Mais en chœur, tous reconnaissent que le sacerdoce est beau. Et c’est bien de cette splendeur qu’il est question dans le récent livre de Mgr Victor Tonye Bakot, archevêque métropolitain de Yaoundé. La dernière née de ses parutions intellectuelles, 204 pages, est intitulée : « La beauté du sacerdoce, une lecture africaine ». L’ouvrage a été dédicacé, mercredi dernier, dans l’enceinte même de la cathédrale Notre-Dame-Des-Victoires de Yaoundé. Et ce, en présence des chrétiens, de nombreuses autorités et surtout de ses pairs dans le sacerdoce catholique, au premier rang desquels Mgr Piero Pioppo, Nonce apostolique.
La présentation de l’ouvrage a été faite par les soins de l’abbé Louis Claude Mbarga, enseignant des universités. Il explique que « la rédaction de ce livre fait suite aux inquiétudes et interrogations de plus en plus nombreuses sur le sacerdoce aujourd’hui ». Et des réponses y sont données dans la première des trois parties de l’ouvrage. Il salue alors la méthodologie de l’auteur, « qui fait parler les acteurs internes et externes du sacerdoce » afin d’en faire une autopsie. Ici, la crise du sacerdoce est évoquée sans complaisance. D’ailleurs, le jeu de questions-réponses a essentiellement tourné autour du mariage et célibat des prêtres. L’auteur renvoie les curieux à la page 189. Extrait : « Le prêtre fait don à Dieu de sa personne en abandonnant tout pour Lui ; bref, en sacrifiant pour Lui, une vie de famille (femme et enfants), un environnement à l’image du monde ». D’ailleurs, « il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir », relève Mgr Jean Mbarga, évêque d’Ebolowa et préfacier de l’ouvrage. Tous regrettent cependant que les crises sociales entraînent souvent des prêtres à la dérive, à l’échec. Mais, précisera Mgr Piero Pioppo, « entrer dans le sacerdoce ne transforme pas automatiquement… Un bon prêtre doit prier sans cesse et se laisser guider par le Christ, modèle et source du sacerdoce ».
L’auteur voudrait que cet ouvrage soit considéré comme le prolongement de sa pastorale. Son intuition étant de voir si la manière dont le sacerdoce est exercé aujourd’hui peut encore permettre à l’Africain d’apprécier sa beauté. Pour sa part, Mgr Tonye Bakot affirme qu’après 25 ans d’épiscopat et 40 ans de sacerdoce, si c’était à refaire, il serait encore prêtre. C’est pourquoi il lègue à la jeune génération ce livre d’éveil, qu’il leur conseille de considérer comme « un testament spirituel ».
