120 candidates présélectionnées ont subi des tests finaux dimanche à Douala.
Bonanjo, le quartier administratif de Douala, généralement désert le week-end, connaît une affluence particulière ce dimanche 3 février 2013. Devant les locaux des Domaines du Wouri, des taxis ou des véhicules personnels déposent par vague de jeunes demoiselles, plutôt belles, élancées et bien maquillées. Esther Njoya, l’une d’elles se confie : « J’ai été informée via Internet que Qatar Airways recrute des hôtesses au Cameroun. J’ai reçu confirmation par des amis. Il a fallu simplement envoyer mon Cv, avec ma photo et des documents additionnels. J’ai reçu plus tard un mail m’annonçant que j’ai été retenue pour subir le dernier test ici à l’académie d’aviation de Douala ».
« Près de 700 candidatures ont été enregistrées dès l’annonce de la compagnie qatarie en début janvier 2013 », révèle Jean-Yves Kotto, président de l’école d’aviation Cae Oxford. Les auditions se sont déroulées en milieu du mois dernier. Et dimanche, le transporteur qatari dépêche deux cadres pour effectuer les derniers examens. « Les besoins en personnels navigant de cabine féminin sont importants à Qatar Airways. Les Qatariennes ne sont pas autorisées à travailler. Ainsi, toutes ces candidates peuvent être retenues », indique Dicko Bello, commandant d’un Boeing 777 chez le transporteur asiatique. Une fois retenues, les hôtesses vont suivre des formations théoriques et pratiques pour assurer la sécurité à bord des avions. La rémunération mensuelle avoisine 5000 dollars US soit 2,5 millions de F.
C’est la première fois qu’une compagnie aérienne asiatique recrute du personnel navigant au Cameroun. Qatar Airways dispose actuellement d’une flotte de 170 appareils, tandis qu’une cinquantaine d’avions sont en commande. Durant le vol, deux pilotes et 16 personnels navigants de cabine sont nécessaires. « L’avionneur américain Boeing livre deux à trois appareils par mois à la compagnie qatarie », précise le pilote camerounais Dicko Bello. Il y a encore des opportunités dans l’air.
