D’après le coordonnateur, l’Etat a commencé à liquider les factures impayées de l’un des marqueteurs et de l’exploitant de la centrale d’Ahala à Yaoundé.

Il y a du nouveau concernant le programme thermique d’urgence (Ptu). En effet, depuis l’arrêt des quatre centrales faute de gasoil il y a plus d’un mois, les premières actions visant à  dénouer la situation sont déjà entreprises. Elles concernent principalement le paiement des factures impayées réclamées par l’un des marqueteurs, en l’occurrence Tradex et par l’exploitant de la centrale thermique de Yaoundé-Ahala, d’une capacité installée de 60 mégawatts (MW). Approchés, ces deux acteurs déclarent avoir déjà reçu une partie de l’argent dû. Sur un total de plus de 3 milliards de F, Aggreko, entreprise qui exploite la centrale de Yaoundé-Ahala en mode location aurait déjà reçu une partie. Idem pour Tradex dont les impayés s’élevaient à 2,6 milliards de F. Les sommes liquidées restent pour l’heure inconnues.

Ceci est le fruit des réunions qui se sont tenues entre les différentes parties impliquées dans la gestion et le fonctionnement du Ptu au courant de la première quinzaine de janvier 2013. Ces paiements augurent d’un redémarrage des centrales thermiques d’ici peu. « Nous avons confirmation que les paiements sont en cours et dans ces conditions, le démarrage des centrales devrait suivre », confie Zengue Akamba, coordonnateur du Ptu. Quand exactement ? Difficile de répondre. Toutefois, à la cellule de coordination du Ptu, on espère convaincre d’un côté les marqueteurs de recommencer l’approvisionnement en gasoil, pour permettre aux centrales thermiques d’Ebolowa (10 MW), de Bamenda (20MW) et de Mbalmayo (10 MW) de fonctionner et de l’autre, l’exploitant, Aggreko dont le contrat de location arrive à son terme à fin 2013, pour redémarrer la centrale de Yaoundé-Ahala.

Le dysfonctionnement du Ptu a démarré courant décembre 2012, un an après sa mise en service, avec l’arrêt des centrales thermiques de Yaoundé-Ahala et Mbalmayo, suivies par celles de Bamenda et d’Ebolowa, dernière à arrêter ses moteurs. D’après les chiffres recueillis à la cellule de coordination du Ptu, les quatre centrales ont injecté 43 368 648 MW d’énergie dans le réseau interconnecté Sud de Aes-Sonel, dont la moitié livrée par la centrale de Yaoundé-Ahala. En attendant que les problèmes soient définitivement résolus, du côté des ménages, l’approvisionnement en électricité reste fortement perturbé en cette période d’étiage où l’offre est insuffisante.