Le préfet Jean Abate Edi’i a énoncé les priorités lors de sa tournée de prise de contact bouclée samedi.

2 février 2013 à la Place des fêtes d’Edéa. Ici, on est dans l’arrondissement d’Edéa 1er, qui marque la dernière étape de la tournée de prise de contact du préfet de la Sanaga-Maritime, débutée le 16 janvier dernier par la Dibamba. Une tournée au cours de laquelle Jean Abate Edi’i a pu découvrir les atouts économiques, culturels et touristiques du département dont il a pris le commandement le 12 novembre 2012. Une unité administrative d’environ 300 000 âmes, au potentiel énergétique immense.

Et comme dans les dix précédentes circonscriptions de la Sanaga-Maritime, le préfet délivre son allocution dans un style compréhensible par tous. Surtout que le message à transmettre est important. Entre autres points primordiaux, la paix à consolider. Mais une paix qui passe par de nombreux autres facteurs. Notamment la lutte contre le grand banditisme et l’insécurité. Première mesure : aucun bar et autre débit de boisson ne devra être ouvert au-delà de minuit. Avec cette précision claire : « Si vous ne le voulez pas, quittez la ville ».

Egalement au cœur des préoccupations, la délinquance juvénile et la dépravation des mœurs. Evoquant la prochaine fête de la Jeunesse, Jean Abate Edi’i annonce : « Il n’y a plus de soirée culturelle. Les activités s’achèvent à 17h. Tous les enfants doivent rentrer chez eux avant 18h ». A la suite, le préfet insiste longuement sur le respect des valeurs morales. Autre point à respecter, les chefferies traditionnelles. Mais, même s’il assure les chefs qu’ils continueront « à bénéficier de la protection, de la considération et de l’estime » qui leur sont dues, il siffle la fin de la récréation pour les souverains indélicats.

Revenant également sur la gratuité de la carte nationale d’identité, le préfet invite tous les citoyens majeurs à s’en procurer une. Un élément important pour la sécurité, mais aussi pour l’inscription sur les listes électorales biométriques. Il n’oublie pas d’évoquer l’hygiène et la salubrité : « La propreté doit être un état d’esprit et de vie ». Des ambitions en accord avec les attentes des populations et notamment le canton Adiè, représenté par son chef de 1er degré, Son Altesse Royale William Ndong Tchombè. Et par Jean Ernest Ngallè Bibehe, président du Conseil économique et social du canton Adiè, le Cesca. Ce dernier, s’adressant au préfet, verra en lui un « guide éclairé de ces populations qui ont soif de s’abreuver de votre précieuse orientation pour conduire leur développement ».

Un développement où la Sanaga-Maritime devra se positionner « comme un carrefour entre la capitale politique Yaoundé et les deux pôles industriels que sont Douala et Kribi », selon Jean Abate Edi’i.