Le milieu de terrain du Burkina Faso se démarque à la CAN par sa qualité de dribble.
La minute où tout a basculé pour le Burkina Faso. Un corner tiré côté gauche et une tête, celle de Jonathan Pitroipa avec à la clé une qualification des « Etalons » en demi-finale. Il n’a fallu que quelques secondes à la 105e minute des prolongations de ce match éprouvant physiquement contre le Togo, pour que Jonathan Pitroipa, 26 ans, reste gravé dans la mémoire de tout un peuple. 15 ans que le Burkina Faso n’a pas goûté à la frénésie du carré d’as. Son milieu magique la lui offre sur un plat d’argent. En 1998 à domicile, le Burkina Faso avait déjà réalisé la prouesse. Cette fois, il revient sur le devant de la scène avec un effectif jeune certes, mais loin d’être naïf. Passes lumineuses et animation du jeu offensif sont quelques-unes des qualités de Pitroipa, meilleur dribbleur du championnat de France selon la presse spécialisée.
Une allure de freluquet pourrait-on dire à première vue, mais là encore les apparences sont trompeuses. Un gabarit discret, un physique de coureur de fond, mais ce Pitroipa a du répondant. Il est d’ailleurs le joueur le moins victime de blessure en Ligue 1. Milieu de terrain chez les « Etalons » et attaquant à Rennes, il a commencé la compétition dans l’ombre d’Alain Traoré, sorti de la CAN sur blessure. Pit’ -comme l’appellent ses coéquipiers - a éclos en quarts de finale. Une première mi-temps pâlotte pour le milieu burkinabé contre le Togo, suivie d’une séquence étincelante. Il a retrouvé sa vivacité et son sens du dribble fou, jusqu’à l’éclair de cette fameuse 105e minute. Sous l’aile de Paul Put, le sélectionneur belge des Etalons, Pit’ et ses coéquipiers sont devenus plus matures, plus efficaces. Ce soir, en demi-finale face aux Black Stars du Ghana, Pitroipa retrouvera John Boye son compère ghanéen de Rennes. Le cœur du Burkina battra pour Pitroipa et les « Etalons ». A lui de les hisser en finale.
