Accusées d’avoir mystiquement tué un lycéen, elles ont été tabassées par les populations mardi.

Aurélien Essoh Ebwèllè, 21 ans, élève en classe de Première au Lycée d’Ebombè, vient de rendre l’âme dans d’atroces souffrances. Juste avant qu’il ne décède, Aurélien a raconté à sa famille et au personnel médical qui était responsable de sa maladie qui le ronge depuis des mois. Selon l’élève, ce sont quatre vieilles dames, qu’il qualifie de sorcières, qui l’auraient empoisonné depuis déjà 8 mois. Elles lui auraient donné toutes les nuits une nourriture qui l’a rendu malade. Une maladie devenue incurable, puisque le jeune homme a fait le tour des hôpitaux, effectué une batterie d’examens sans qu’on ne détecte exactement de quoi il souffrait.

Le récit de ces faits se déroule mardi dernier à l’hôpital de Doungué à quelques km de Nkongsamba où le malade est interné depuis quelques jours. Après cette confession, Aurélien décède. Il aura été malade 8 mois. Rentrés dans la localité de d’Ekohock, arrondissement de Nlonako où ils vivent, ses parents atterrés donnent l’alerte. Les populations en furie se dirigent vers la maison des supposées sorcières. L’une d’elle réussit à s’enfuir, les trois autres seront insultées, traitées de sorcières, avant d’être trainées dehors par la foule. Commence alors la bastonnade. Elles sont sauvagement battues par les villageois. Tout y passe, gifles, coups de poing, de gourdin… Elles seront ensuite arrosées de pétrole, au moment de craquer les allumettes la foule est stoppée net par le sous-préfet de Nlonako. Thomas René Mananga réussira à calmer les esprits et à disperser la foule. Les trois vieilles dames, sérieusement blessées, ont été transportées à l’hôpital.