Le président de la République a poursuivi la série d’audiences entamées depuis vendredi dernier à Paris dans le cadre de sa visite de travail en France. Il a reçu en audience hier à l’hôtel Le Meurice une personnalité sportive et une du monde des affaires.
Championne d’Europe et du monde de judo féminin dans la catégorie des moins de 63kg, médaillée de bronze olympique en 2012 à Londres, née au Cameroun d’un père capitaine de gendarmerie à la retraite, de nationalité française : telle est l’esquisse du portrait de Gévrise Emané. Face à la presse, elle a remercié le président Paul Biya pour l’audience à elle accordée. Le sport de haut niveau, notamment le judo, serait comme la politique : il faut, note-t-elle en citant de mémoire son illustre hôte, de bonnes stratégies pour remporter des victoires. Mais au-delà, elle dit avoir fait part au chef de l’Etat de son engagement à participer au développement du judo camerounais, avec d’autres sportifs résidant en France. Elle a déjà eu à mettre à la disposition de la fédération camerounaise de judo des tenues de combat et des tatamis règlementaires, aux normes internationales. Elle veut aller plus loin. Elle attend, dit-elle, les résultats des prochaines élections à la tête de la Fécajudo pour peaufiner l’idée et asseoir une stratégie à cet égard. Le rendez-vous est donc pris.
Vincent Bolloré, quant à lui, dit avoir affirmé au président Paul Biya la farouche volonté de son groupe de continuer à investir au Cameroun. Son groupe, qui emploie, dit-il, plus de 10.000 personnes au Cameroun, veut aller plus loin, en accompagnant les progrès autant que possible. Dans les transports, il faut améliorer le chemin de fer pour transporter davantage de marchandises, mais aussi les conditions des voyageurs notamment avec un chemin de fer spécial entre Yaoundé et Douala, plus confortable et plus rapide. Il a évoqué le port de Kribi où son groupe se dit prêt à investir encore, sans pour autant négliger le terminal de Douala. Il a enfin fait état d’un « grand projet de développement de l’énergie photovoltaique au Cameroun ». L’une des plus grandes richesses du Cameroun, relève-t-il, c’est le soleil. Aujourd’hui, avec le soleil, on peut stocker l’énergie dans une batterie que son groupe fabrique. Avec cette batterie, on peut faire rouler des voitures ou des bus électriques, sans bruit et sans pollution. L’expérience, dit-il est concluante en Ile de France avec un million d’utilisateurs. Le groupe Bolloré souhaite commencer cette expérience au Cameroun dès avril ou mai prochain. Voilà pourquoi il a tenu à parler de ce thème avec le président Paul Biya.
