Le Projet d’appui à la lutte antifongique s’est doté de sa feuille de route pour 2013 mercredi 6 février dernier à Yaoundé.

Au terme de la première session du Comité de pilotage du Projet d’appui à la lutte antifongique dans les filières cacao et café (Palaf2c), tenue  mercredi dernier à Yaoundé, on retient que plusieurs activités seront mises en œuvre cette année. Ainsi, il est prévu, pour le renforcement des capacités, 12 sessions de formation des Brigades villageoises d’intervention phytosanitaires (BVIP) et cinq sessions de formation en gestion des responsables d’organisation des producteurs (OP). Soit 17 sessions de formation, d’au moins 945 producteurs.  Quant aux appuis pour le traitement, il y a au moins 1 195 149 sachets doses à distribuer aux OP partenaires en 1,5 tour de pulvérisation pour la protection d’au moins 31 451 hectares de verger de cacao et cafés confondus ; au moins 463 atomiseurs, 368 kits de protection (bottes, lunettes, combinaison de protection, gants, cache-nez), 490 pulvérisateurs à distribuer. L’organisation de cinq campagnes de sensibilisation et de mobilisation des producteurs est également au menu. Tout comme l’organisation de quatre ateliers d’information sur la mise en œuvre du projet à l’intention des points focaux. Enfin, il est envisagé le nettoyage d’au moins 1 200 hectares de plantation par cantonnage.                                                                                                                             

En ouvrant la session du Comité de pilotage, Patrick Mvondo Nna, directeur des études, programmes, projets et coopération au Minader, a déclaré qu’il a été démontré que les rendements sont en grande partie tributaires des traitements phytosanitaires des cacaoyères et caféières. La rencontre a donné l’occasion d’examiner le chemin parcouru par le projet en 2012,  d’évoquer les difficultés rencontrées, de faire des projections en termes de programmes d’activités à mettre en œuvre cette année.

Bon à savoir, le verger cacao et café camerounais couvre aujourd’hui près de 600 000 hectares (soit 350 ha pour le cacao, 150 000 ha pour le robusta et 100 000 ha pour l’arabica) à traiter, répartis sur l’ensemble des sept régions méridionales du pays ainsi qu’une partie de la région de l’Adamaoua. Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté en milieu rural, le gouvernement a initié à travers le Minader des structures d’encadrement des producteurs dont le Palaf2c. Financé par le Fonds de développement des filières cacao et café (FODECC), ce projet a pour objet, à travers des appuis directs et indirects à des groupes de producteurs de cacao et de café, de relancer la protection phytosanitaire raisonnée. Dans sa mise en œuvre, il intègre, en plus des OP, tous les acteurs sociaux, grâce à une approche participative et à la contractualisation des prestations.