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Dossier de la Rédaction

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Les esprits s’échauffent dans l'affaire Mba Otye

Vifs débats jeudi 8 février 2013 sur des infractions connexes, retenues en plus du fait de détournement de deniers publics.

On n’est pas passé loin du clash hier au Tribunal criminel spécial. D’ailleurs, à peine le collège des juges s’est retiré, après avoir renvoyé la cause au 12 février prochain, que les parties et les membres de leurs familles se sont donné en spectacle : engueulades, injures, menaces de mort par sorcellerie, appel à la justice divine… Tout y est passé, au point où l’assistance, les avocats et les gardes ont dû intervenir pour vider la salle d’audience.

Il faut reconnaître que quelques minutes plus tôt, les débats ont été tout aussi houleux, avec l’audition des accusés, notamment, les échanges avec leur accusateur, Jean Bart Ebale Ebale. Ce dernier est, en effet, aux côtés du ministère public dans cette affaire contre Etienne Mba Otye, Célestin Ngouongo, Liken Nyounaï et Yagnye Mbock pour détournement de deniers publics, abus de confiance, destruction, pollution et détention sans droit de la chose d’autrui. A côté du crime de détournement de deniers publics, d’un montant de 130 millions de F, les autres chefs d’accusation sont regroupés sous le terme générique d’infractions connexes. Et c’est Jean Bart Ebale Ebale, victime desdites infractions, qui a également dénoncé le détournement de deniers publics dans le cadre de l’exécution d’un marché de construction des ponts entre Edjom et Akonolinga.

A l’audition du premier accusé, Célestin Ngouongo, exécutant du marché public, l’on apprend que les travaux ont effectivement été exécutés et réceptionnés par le ministère des Travaux publics. Il ne comprend pas l’accusation de détournement. Alors que le conseil de Jean Bart Ebale Ebale, constitué partie civile, s’apprête à prendre la parole pour l’audition de l’accusé, le premier clash survient. Pour les trois conseils de la défense, la loi qui crée le TCS ne donne pas le droit à un particulier d’intervenir dans un procès de détournement de deniers publics, à moins qu’il soit mandataire d’une structure étatique. Le conseil de l’accusé précise qu’il n’est pas seulement question de détournement dans ce dossier, mais aussi d’infractions connexes. Parole à l’avocat général. Le magistrat relève que dès le départ, il avait demandé au tribunal de se déclarer incompétent sur les infractions connexes. Mais comme le tribunal ne s’est pas encore prononcé sur ce fait, il pense que l’accusation peut interroger les accusés. Les conseils de ceux-ci n’en démordent pas. Le collège des juges a dû se retirer 10 minutes pour statuer sur ce préalable. Conclusion, la partie civile peut interroger mais seulement sur les infractions connexes et non sur le détournement de deniers publics.

Ebale Ebale n’entre en scène qu’avec l’audition du deuxième accusé, Etienne Mba Otye, sous-traitant du marché public en question. Le sous-traitant avait installé la base de son chantier sur les terres de M. Ebale Ebale. Mais sur la base d’un arrangement verbal. Aujourd’hui, l’un affirme qu’il était question d’un loyer impayé et de réfection des installations. L’accusé ne reconnaît pas les faits. Le troisième accusé, Liken Nyounaï, employé de chantier, ne comprend pas pourquoi il est passé de témoin de l’accusation à coaccusé. Le quatrième, Yagnye Mbock, est en fuite. Après cinq heures d’audience, l’affaire a donc été suspendue pour réquisitions de l’avocat général et plaidoiries des parties.



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