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Dossier de la Rédaction

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Kumba-Mamfé: la route du commerce

Le bitumage de cet axe va faciliter les mouvements des personnes et des biens.

«Avec le bitumage de cette route, nous pourrons mener nos activités commerciales à Kumba sans problèmes », a déclaré Linda Akem, native de Mamfé, venue célébrer ce qu’elle considère comme la fin d’une galère. C’est que, pour cette commerçante comme pour les autres habitants du département de la Manyu (Sud-Ouest), l’aménagement de la route Kumba-Mamfé, longtemps attendu (quatre décennies) va accélérer les échanges commerciaux entre ces deux villes. Surtout quand on sait que Mamfé  s’approvisionne en majorité au Nigéria. « En saison sèche comme en saison pluvieuse, nous passons plusieurs jours et plusieurs heures sur la route pour atteindre Kumba. Parfois, nos marchandises (poisson, tomate, etc.) se détériorent en chemin», poursuit notre interlocutrice. Et d’ajouter qu’actuellement, un kilogramme de maquereau coûte 1600 F et les dépenses liées au transport sont énormes. Elle dit dépenser  6000 à 10 000 F voire 15 000 F surtout en saison pluvieuse. C’est pourquoi, la cérémonie de signature de deux accords de prêt avec le Fonds africain de développement (Fad) et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) pour le financement partiel du projet d’aménagement de la route Kumba-Mamfé  est un soulagement pour les 1 500 000 habitants des trois départements que sont la Mémé, le Koupé-Manengouba et la Manyu.

Une fois bitumé, cet axe routier  va faciliter la mobilité des personnes et des biens dans la région du Sud-Ouest et ses environs. « Pour aller au Nigéria, nous déboursons 15 000 F pour la traversée à la pirogue. Pourtant, avec le bitumage de la route, nous irons nous ravitailler à Kumba rapidement », confie une riveraine. Pour les cacaoculteurs, le désenclavement de la région permettra d’écouler rapidement leurs produits. « Avec une route bitumée, il ne sera plus question de passer des jours et des nuits pour atteindre Douala afin d’écouler la marchandise exposée à l’humidité qui altère sa qualité en saison pluvieuse », explique John T., agriculteur.

La création des emplois n’est pas en reste. Avec ce projet, ce sont 40 % de jeunes de 15 à 34 ans qui ne seront plus au chômage grâce à l’application des techniques à haute intensité de main d’œuvre (Himo). Ici, le seuil de pauvreté en milieu rural dont la moyenne est de 27,5% dans la région du Sud-Ouest sera relevé. On attend, par exemple, l’aménagement de 118 km de routes rurales pour la collecte des produits agricoles, la réhabilitation de six écoles primaires et de six hangars de marché, la réalisation de 30 aires de séchage, la fourniture de matériels d’urgence et de deux ambulances aux centres de santé de Mamfé et de Konye, etc.

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