Le Pr. Bienvenu Nola est mort dans un accident de la circulation vendredi dernier.
La nouvelle de la mort du Pr. Bienvenu Nola s’est répandue vendredi après-midi comme une traînée de poudre. « Il se rendait au village [Nyanon, dans la Sanaga-Maritime] (Ndlr) en passant par Ndikinimeki [Mbam-et-Inoubou]. Sa voiture a percuté un camion après avoir eu un éclatement de pneu. Je suis en train de conduire le corps à la morgue de Bafia ». Témoignage, à chaud, d’une interlocutrice sur le téléphone de celui qui était jusque-là Secrétaire général de l’Université de Douala (UD).
Un poste où il aura à peine passé six mois. Un semestre. Peut-être court, mais suffisant pour montrer toute l’énergie et le charisme de cet universitaire chevronné. L’ancien directeur du centre des œuvres universitaires de Yaoundé 1 était sur tous les fronts à l’UD. On l’a vu notamment à l’œuvre pendant les dernières préinscriptions. « Il a sollicité des tentes auprès de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat pour mettre les étudiants à l’abri des intempéries », relate une infirmière du centre médico-social. C’est également à lui que le recteur Dieudonné Oyono confie la mission de résoudre le problème des coupures de courant sur le campus principal de l’Essec.
« A l’arrivée de l’actuelle équipe rectorale, l’université avait une ardoise de 100 millions de F auprès de Aes-Sonel, pour des factures impayées d’électricité », révèle un cadre de la direction des infrastructures, de la planification et du développement. Bienvenu Nola a d’abord opté pour la réhabilitation des groupes électrogènes de l’institution. Ensuite, il a planifié le paiement des arriérés. Enfin, Aes-Sonel a rétabli le courant électrique et les groupes électrogènes viennent, à présent, seulement en appui en cas de délestage.
Toujours au four et au moulin, Bienvenu Nola n’a jamais abandonné l’enseignement. Tant à Douala où il était affecté, qu’à l’université de Yaoundé 1, où il a gravi tous les grades d’enseignant jusqu’au rang de maître de conférences. Dans ces universités et dans plusieurs autres au Cameroun et en France, il dispensait des cours de grammaire française. A l’Université catholique d’Afrique centrale, il enseignait le latin les week-ends. Il meurt au sommet de sa carrière universitaire et administrative.