Le tribunal était mardi sur le site de construction, dans le cadre d’un « transport judiciaire ».

Dans l’affaire qui oppose les associations Lets Green Africa, club Hygiène sécurité et environnement (Hse) et la communauté Bonatéki à l’usine de ciment Dangote, une descente judiciaire a été effectuée hier dans la matinée, par le Tribunal de Première Instance (Tpi) de Bonanjo, sur le chantier de construction de la cimenterie situé sur les berges du Wouri. Cette descente avait été programmée à l’ouverture de l’audience le mercredi 6 février 2013, par le président du Tpi.

Sur le site, les agents de la sécurité rechignent dans un premier temps à laisser toute la délégation entrer. « Ici, nous sommes dans le cadre de la justice. C’est la continuité de l’audience, qui est publique. Ouvrez le portail et laissez tout le monde entrer », intime le président du tribunal aux agents de sécurité. Ces derniers s’exécutent, mais les journalistes présents seront cependant ramenés à l’extérieur.

« Au cours de la descente, nous avons pu constater que les travaux sont bien avancés. Sur le chantier, ils ont refusé de nous dire quand les travaux ont débuté. Et pourtant, les audiences publiques n’ont eu lieu que récemment. Et ce n’est qu’après tout cela et l’Etude d’impact environnemental qu’un certificat de validation permettant d’engager les travaux est délivré », explique Me François Mudimè Ndo, conseil du collectif des associations.

Les associations Lets Green Africa, club Hygiène sécurité et environnement (Hse) et la communauté Bonatéki ont assigné la société Dangoté en référé d’heure en heure au Tpi de Douala-Bonanjo par une ordonnance du 1er février 2013. Ils demandent notamment l’arrêt immédiat des travaux et la délocalisation de la cimenterie. Pour les associations, ce combat s’inscrit dans le cadre de la lutte pour la protection de l’environnement. La prochaine audience a lieu aujourd’hui au Tpi.