Le numéro un du parlement africain sollicite le soutien du Cameroun pour ses activités futures.

La visite de travail du président du Parlement panafricain au Cameroun s’achève ce jour. Selon les déclarations de Bethel Nnaemeka Amadi, les échanges avec les autorités politiques camerounaises ont été fructueux. Après l’audience chez le Premier ministre, suivi mardi soir de la réception offerte par le président du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine, Akere Muna, l’agenda du président du Parlement panafricain l’a conduit hier, au pas de course, auprès du vice-Premier ministre, ministre chargé des Relations avec les Assemblées, Amadou Ali, chez le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, et auprès du groupe des diplomates africains accrédités au Cameroun. Mais en dehors des membres du gouvernement, le grand moment de cette visite a été le huis clos à l’Assemblée nationale, à Ngoa-Ekelle. Le président du Parlement panafricain a été accueilli à son arrivée au palais de Verre par le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Victor Yene Ossomba. Il y a ensuite eu le tête-à-tête. C’est le vice-président de l’Assemblée nationale, Théophile Baoro, qui a reçu Bethel Amadi, en lieu et place du président de l’auguste chambre empêché.

Au cours de cet entretien, les députés camerounais, membres du Parlement panafricain étaient en bonne place. Ils ont suivi, comme leur collègue, El Hadj Issa Azizou, président du groupe régional Afrique de l’Ouest au Parlement panafricain et Sanze Gina, vice-présidente du groupe régional Afrique centrale dans la même institution, le plaidoyer de leur président pour un soutien plus accru du Cameroun. Le Parlement panafricain, ainsi que Bethel Nnaemeka Amadi et Théophile Baoro le révéleront plus tard à la presse, veut désormais passer à une phase active. Comme toute institution de cette envergure, il a la prétention de légiférer. La posture actuelle qui confine cette chambre au statut d’organe consultatif, n’est plus du goût des élus qui y siègent. Ils veulent disposer de plus de pouvoir pour parler de la gouvernance, de la démocratie, des progrès économiques du continent. Le Cameroun doit donc soutenir ce combat et le président du PAP a dit qu’il sait que la voix du Cameroun compte. Déjà, lors de l’élection en mai 2012, le Cameroun a pesé de son poids.

Le résultat de cette influence diplomatique se traduit en ce moment par la présence du député Roger Nkodo Dang au sein de l’exécutif, puisqu’il a été élu premier vice-président du PAP. Le vice-président de l’Assemblée nationale a donné des assurances que le peuple camerounais, à travers son parlement, continuera à œuvrer pour l’intégration des peuples, mais surtout pour la dotation du Parlement panafricain en pouvoir législatif. Au terme de cet échange, Théophile Baoro a présenté l’Assemblée nationale à son hôte. La délégation a ainsi visité les salles de commissions, l’hémicycle ainsi que la galerie des portraits des différents dirigeants du parlement camerounais.