Elecam et son partenaire technique ont assisté hier à la production des premières cartes d’électeur.

Une averse a précédé la visite de Hans W. Kunz, vice-président de Giesecke & Devrient, la compagnie internationale allemande qui fournit le matériel biométrique à la refonte électorale entreprise en octobre 2012 par Elections Cameroon (Elecam), hier au Centre national de biométrie électorale à Yaoundé. L’éclat du soleil qui a brillé à nouveau après la pluie, rendait plus beau le bâtiment flambant neuf du centre. Mais le plus important, était à l’intérieur.

En une dizaine de minutes, l’hôte du jour a fait le tour. En commençant par la salle de traitement qui permet de détecter et d’éliminer les doubles inscriptions. Une dizaine d’ordinateurs, manipulés par autant d’opérateurs, s’y activent. Il y a quelques semaines, la salle était pourvue d’une seule machine de ce type. La preuve qu’on est passé à une étape supérieure. Les spécimens que l’on produisait ici pour tester le dispositif ont laissé la place à des cartes d’électeur réelles. Ce sont elles que crachent l’imprimante géante située après la salle des administrateurs du système. 6000 cartes à l’heure peuvent être produites ici.

Mohaman Sani Tanimou, le directeur général des Elections et Hans Kunz qui en examinent quelques exemplaires du regard, quittent les lieux, l’air rassuré. Ce d’autant plus que dans cette phase, la carte des électeurs et des bureaux de vote du Mfoundi se dessine rapidement. C’est ce département, indique M. Tanimou, qui a été choisi pour la phase exécutoire du processus en cours dans ce centre de biométrie. En piles sagement alignées, les cartes d’électeur s’alignent en attendant le jour où elles retrouveront leurs propriétaires. D’autres imprimantes attendent quant à elles la confection des listes qui accompagneront les votants vers leurs bureaux.

C’est donc « très heureux » que le vice-président de Giesecke & Devrient prend congé des employés locaux et des experts qui les accompagnent. « Il était très important que j’effectue cette visite. C’est un projet très important que le Cameroun exécute et je peux témoigner de la bonne marche de notre collaboration », confie-t-il.