Un programme d’instruction sur les méthodes de lutte anti-terroristes s’est achevé vendredi dernier à Rey Bouba.
Nom du programme, « Silent Warrior ». Comme en référence à la nature de ces « nouvelles menaces », auxquelles doivent faire face aujourd’hui les forces de défense. Le terrorisme, avec sa lutte armée non conventionnelle, mais aussi la criminalité transfrontalière, les groupes activistes, ou encore le braconnage, de plus en plus internationalisé lui aussi. La lutte contre ces formes « asymétriques » de menaces de l’intégrité territoriale, étaient au centre du programme d’instruction Etats-Unis – Cameroun, qui s’est achevé vendredi dernier à Rey Bouba, région du Nord, sous la présidence du général de Brigade Martin Chomo Tumenta, commandant la troisième région militaire interarmées. Démarré il y a un mois à Bamenda, cet exercice binational a été une occasion de partage d’expériences entre 32 militaires américains des forces spéciales, et quelques 70 militaires camerounais issus essentiellement des rangs du 3e BIR de Bamenda et du Centre anti-terroriste de Limbé.
Dans son mot de clôture, le général Tumenta a expliqué que ce programme a permis aux forces camerounaises d’améliorer leurs capacités tactiques pour faire face à ces menaces asymétriques « qui sont aujourd’hui le défi principal des armées ». Le choix de Rey Bouba pour la cérémonie de clôture ne doit à cet effet rien au hasard, puisque cet arrondissement frontalier a la particularité d’abriter une partie du parc de Bouba Ndjidda victime régulier de braconnages, et d’être sujette à ces formes de criminalité comme le phénomène des coupeurs de route. Un exercice grandeur nature a d’ailleurs été mené à Bouba Ndjidda. Et pour le commandant de la 3e RMIA, il est impératif de donner plus d’écho à ce programme, en transmettant l’expertise acquise aux autres collègues des forces de défense qui n’ont pas participé directement à l’instruction. Pour sa part, l’attaché de défense auprès de l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé, s’est félicité de cette nouvelle pierre dans le renforcement de la coopération militaire entre les deux pays, en indiquant que nombre de ces militaires d’Africom reviendront probablement en 2014, pour une deuxième édition de cet exercice binational.
