Les rebelle Raïa Mutomboki ont conquis ce week-end Punia, dans la province de Maniema.

Des miliciens Raïa Mutomboki étaient hier maîtres de la cité de Punia, dans la province de Maniema, à l’Est de la République démocratique du Congo. Le mouvement rebelle s’est emparé de la ville, samedi dernier, après environ deux heures de combat contre l’armée qui s’est repliée. Les autorités de Kinshasa entendent riposter. La hiérarchie militaire a promis de reprendre cette ville dans les quarante-huit heures, a déclaré Lambert Mende Omalanga, le porte-parole du gouvernement.

Pour l’heure, les motivations de ce groupe rebelle, qui a lancé ses activités en 2005, restent floues. Son chef, le colonel Shabani Kingumba, accuse l’armée d’exactions contre la population.

De leur côté, certains élus de Punia appellent à des contacts entre Kinshasa et les dirigeants de Raïa Mutomboki. Selon le député national, Kolosso Sumahili, les pourparlers pourraient permettre de connaître le cahier de charges de ce groupe armé. « Ils nous ont dit qu’ils sont contre les Rwandais... Il n’y a aucun Rwandais à Punia. Ils disent qu’ils sont contre les tracasseries des militaires, mais pas contre le pouvoir de Kinshasa ». A l’origine, le mouvement avait été constitué pour combattre la milice Hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Le 11 janvier dernier, les miliciens Raïa Mutomboki avaient déjà lancé une première attaque contre la ville, sans succès.

Cette nouvelle offensive rebelle intervient alors que se prépare le déploiement d’une Brigade internationale d’intervention ainsi que l’envoi de drones américains pour mettre fin à l’insécurité dans la partie orientale instable de ce pays d’Afrique centrale.

Cependant, à Kampala en Ouganda, les négociations sont loin d’être achevées entre le gouvernement et le M23. Un seul accord a été adopté en rapport avec le premier point de l’ordre du jour du dialogue, portant sur l’évaluation de l’accord de paix du 23 mars 2009. « Mais à Kinshasa, on considère que tous les points inscrits à l’ordre du jour ont été vidés. Point de vue que ne partagent pas les délégués du M23 qui militent toujours en faveur de la poursuite du dialogue », soutient le webjournal www.lepotentielonline.com.