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Dossier de la Rédaction

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Vaincre les résistances

Lorsqu’on aborde la question de l’intégration régionale en Afrique, on a toujours la fâcheuse impression soit d’enfoncer une porte ouverte soit de faire du sur place voire de foncer droit dans le mur. Tant les discours politiques sur le sujet sont lénifiants. Et même si, comme c’est souvent bien le cas, ces discours sont accompagnés de pertinentes résolutions, les avancées sur le terrain demeurent mitigées quand elles ne sont pas tout simplement insignifiantes au regard des attentes fortes des peuples des différentes nations concernées. Malgré des obstacles récurrents liés en grande partie aux égoïsmes nationaux, on ne saurait baisser les bras face à la réalisation d’un objectif noble d’intérêt général défendu depuis des lustres par les pères fondateurs de l’Unité africaine. Un objectif à atteindre étape par étape, palier par palier sans pour autant diluer totalement la souveraineté de chaque Etat ou ouvrir les portes d’une jungle où ne règne que la loi du plus fort. C’est dans cet esprit qu’il convient d’accueillir favorablement chaque initiative en cours sur le terrain pour permettre à nos gouvernements de baliser avec méthode et efficacité toutes les voies de l’intégration régionale.

En abritant la deuxième réunion du Comité de pilotage de la Rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER), le Cameroun se situe résolument dans la bonne trajectoire pour œuvrer aux côtés d’autres pays frères dans l’esprit de l’intégration tant recherchée. Notre pays prend ainsi à cœur le mandat qui lui a été confié par les chefs d’Etat et de gouvernement lors d’un sommet de la CEEAC à Kinshasa en octobre 2009. Pour le cas d’espèce, la réunion de Yaoundé s’est attelée à réfléchir sur un dossier bien complexe. Celui du chevauchement des espaces et schémas d’intégration en Afrique entre la CEEAC et la CEMAC. Car sur le terrain et notamment dans la mise en œuvre des objectifs de l’intégration, ces deux institutions évoluent dans un grand ensemble unique, la deuxième étant le sous ensemble de la première. Ce qui peut faire doublon en termes de cohésion et d’efficacité. D’où la volonté de l’Union africaine de parvenir par une approche de rationalisation, à harmoniser les politiques, les programmes et les instruments d’intégration des deux Communautés. L’objectif à terme étant d’aboutir à une seule communauté régionale en Afrique centrale. Mais laquelle des deux communautés va laisser la place à l’autre et au nom de l’intérêt régional ? Cette question à elle seule montre à raison combien la tâche sera ardue. A la lecture simplement des 12 domaines prioritaires à harmoniser qui ont été retenus, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec les fameux travaux d’Hercule. Point n’est besoin de faire une énumération fastidieuse pour s’en convaincre. Il suffit de pendre le premier domaine, celui concernant la libre circulation des personnes et des biens. Si ce domaine demeure un véritable casse-tête et constitue l’obstacle majeur à l’intégration sous régionale en zone CEMAC, quelle issue peut-il connaître dans un espace plus large ? Une question essentielle qui interpelle les compétences avérées en charge de cet épineux dossier. Mais la prise en main, au plus haut niveau de la hiérarchie des Etats de ce dossier va à coup sûr constituer un atout supplémentaire de poids pour une concrétisation du projet. L’aboutissement du processus serait un formidable exemple de dépassement des égoïsmes nationaux en Afrique centrale et inscrirait la région au rang des espaces économiquement et parfaitement intégrés. Un gain inestimable pour les peuples concernés et un grand bond vers l’Unité africaine.

 

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