Le ministre du Tourisme et des Loisirs invite les exécutifs municipaux à mettre un point d’honneur sur le développement du secteur touristique.
De par la diversité de son relief, la spécificité de sa faune et de sa flore et fort de son climat atypique, l’Extrême-Nord dispose des atouts indéniables pouvant faire de cette région, une destination touristique par excellence. A priori, le tourisme devrait être ici un nid foisonnant de nombreuses opportunités en matière d’emplois et d’investissements. Les pouvoirs publics ont tracé des pistes dans cette optique. Bello Bouba Maïgari, le ministre d’Etat chargé du Tourisme et des Loisirs a saisi l’opportunité du séminaire du renforcement des capacités des maires de la région de l’Extrême-Nord pour la mise en place des offices communaux et intercommunaux de tourisme organisé à Maroua les 7 et 8 décembre 2012 pour présenter aux maires l’éventail d’opportunités qu’offre le secteur du tourisme.
Le cadre législatif et réglementaire mis en place est bien incitatif et le ministre Bello Bouba Maïgari l’a fort opportunément rappelé. La « plus belle des régions » est, en réalité, un condensé de curiosités pouvant attirer les touristes ; le safari, la richesse culturelle, l’architecture des habitations, la spécificité de son climat, les techniques culturales… L’Etat a investi dans la mise en place des infrastructures, notamment un parc hospitalier composé des campements construits dans les sites touristiques de Waza, Rhumsiki, Mokolo, Logone –Birni, Guéré, et dans le secteur touristique d’Oudjila dans les monts Mandara. De même, pour cette année budgétaire finissante, les services déconcentrés du ministère du Tourisme et des Loisirs de l’Extrême-Nord ont reçu une dotation de 30 millions 457 000 Fcfa pour le fonctionnement et 300 millions Fcfa pour l’investissement. Dans le cadre du transfert des compétences aux collectivités territoriales décentralisées, Bello Bouba Maïgari a invité les maires à développer le tourisme local pour en faire « un puissant levier de développement ».
Cet atelier, a par ailleurs, permis de mettre en lumière les obstacles qui plombent le secteur touristique dans la « plus belle des régions ». Les difficultés qui ont pour nom, entre autres, le piteux état des routes, l’inaccessibilité à certains sites touristiques en saison des pluies, la non viabilisation des sites touristiques, l’amateurisme des acteurs qui s’incustrent dans ce secteur hautement névralgique. Le mal étant diagnostiqué, reste à lui administrer une thérapie de choc pour en faire une source de revenus propres des communes.
