Comme annoncé samedi par le porte parole du gouvernement, le ministre de l’Information Lambert Mende, la ville de Punia a été reconquise dimanche soir par l’armée congolaise, moins de 48h après sa prise par les milices Raïa Mutomboki. La contre offensive lancée avec des renforts venus de Kisangani, la capitale de la Province orientale, aura duré quelques heures. Les combattants de la milice ont été dispersés. Toutefois, le bilan des combats n’avait pas encore été révélé hier lorsque nous mettions sous presse. L’occupation de cette cité par ces rebelles entrait dans la logique du pillage des ressources naturelles, soutient Lambert Mende cité par la chaine locale Radio Okapi. Les rebelles ont, eux, laissé entendre qu’ils répondaient aux exactions de l’armée à l’encontre des populations. Ces dernières ont dû fuir par milliers cette ville située à 245 km de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema à l’Est du pays. Elles se sont refugiées dans le territoire voisin de Lubutu dans la Province Orientale, ajoute Radio Okapi. Le Bureau local de coordination des affaires humanitaires évoque le chiffre de plus de trente-sept mille déplacés.
Cependant, la localité de Nyamilima (à 200 km de Goma) contrôlée par des miliciens Nyatura soutenus par le M23 a été conquise dimanche par les Maï Maï Shetani, une milice proche du gouvernement. Selon la chaîne BBC qui a fait l’annonce hier, la ville a été arrachée après de violents combats ayant fait 15 morts côté Nyaturas et un blessé côté Maï Maï Shetani, selon la société civile du nord Kivu. Les combats sont loin d’être achevés selon les habitants qui indiquent que cette localité est disputée par ces milices depuis plus d’un mois.
Par ailleurs, dimanche prochain doit être signé à Addis-Abeba un accord-cadre régional censé conduire à la de pacification de l'est de la RDC. Le document sera paraphé par la RDC, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi, l'Angola, le Congo, l'Afrique du Sud et la Tanzanie, en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, selon le magazine Jeune Afrique. Ce plan régional de paix avait été présenté le 28 janvier dernier au sommet de l’Union africaine. Il prévoit notamment un renforcement des capacités de la Mission de l'ONU dans le pays (Monusco) et un engagement des États de la région à ne soutenir, financer ou abriter aucun groupe armé ou individu contribuant à déstabiliser l'est du pays.
