Laurent Gbagbo est accusé de meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains, commis pendant les violences post-électorales ivoiriennes de décembre 2010 à avril 2011. Le procureur de la Cpi, Fatou Bensouda et son équipe veulent poursuivre l’ancien chef d’Etat comme « co-auteur indirect de crimes contre l'Humanité », selon Rfi. Pour l'accusation, « les forces pro-gbagbo auraient tué plus de 700 personnes et violé 35 femmes », toujours selon la chaîne internationale française. L’Onu a fait état d’un total de 3 000 personnes tuées durant ces violences post-électorales. Nombre d’observateurs, notamment des Ong, n’ont cessé de dénoncer une justice des vainqueurs, qui ne vise pour l’heure que le camp Gbagbo.
Cette audience doit déboucher le 28 février prochain sur la décision de la tenue ou non du procès de Laurent Gbagbo à La Haye. Il s’agit, en fait, pour les juges de la Cpi d'examiner si les éléments de preuves rassemblés par l'accusation sont suffisamment solides pour permettre, plus tard, la tenue d'un procès. Laurent Gbagbo s'exprimera lui-même à la fin de l'audience. Mais la décision de l’ouverture de son procès devra encore attendre que les juges se prononcent. Attente qui pourrait durer deux mois.