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Dossier de la Rédaction

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Le Tramol désormais interdit sur le territoire Camerounais

Cet antidouleur utilisé comme drogue vient d’être interdit de vente et de consommation.

Fini la récréation chez les vendeurs et les consommateurs de Tramol. Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a signé le lundi 18 février dernier, un communiqué de presse interdisant la détention, la distribution et la consommation de « ce produit de qualité et d’origine douteuse. » C’est que, fabriqué pour être utilisé comme un antidouleur d’après les médecins, ces petits comprimés, parfois des gélules bicolores ou monocolores, ont été détournés à d’autres fins.

Depuis des années déjà, les consommateurs, jeunes pour la plupart, s’en servent comme drogue. « Ceux qui prennent ces comprimés disent qu’ils se sentent bien. Même s’ils avaient une douleur atroce quelques minutes auparavant, après consommation, tout disparaît. Le concerné a ensuite l’impression de planer », affirme un vendeur ambulant ayant requis l’anonymat. Et pour la petite histoire, raconte-t-il, ce sont ces comprimés que boivent parfois les voleurs avant leur forfait. Ainsi, ils ne ressentent rien quand on les bastonne.»

En tout cas, d’après André Mama Fouda, le Tramol est dangereux. Non seulement pour le consommateur lui-même, mais également pour son entourage. Car le médicament a de nombreux effets indésirables. Sur la liste figurent des convulsions, l’euphorie, la nervosité, la dépendance, les troubles de la régulation cardiaque et des chocs pouvant être fatals. Bien qu’en circulation dans le pays, ce produit ne dispose pas d’autorisation de mise sur le marché camerounais et, par conséquent, poursuit le ministre, son département ministériel ne saurait garantir sa qualité. C’est dans cette optique qu’en interdisant la circulation du Tramol lundi dernier, André Mama Fouda a également invité les administrations impliquées dans la lutte contre la vente illicite des produits pharmaceutiques à redoubler d’efforts pour l’éradication des « médicaments de la rue » en général, et du Tramol en particulier.

En parcourant certains de ces points de vente hier à Yaoundé, le produit n’était visible nulle part. A la pharmacie Française comme dans d’autres de la ville, apprend-on, le Tramol n’y a jamais été vendu. C’est dans la rue que le produit circulerait. 300 ou 400 F la plaquette de six comprimés. Mais selon un des vendeurs, il est difficile pour un novice de l’avoir. Le langage est codé et les vendeurs maîtrisent au bout des doigts les consommateurs. « Avant, raconte-t-il, lorsqu’un jeune venait s’en procurer, à peine il s’en allait que la police vous interpellait. Et pour avoir reçu 300 F, on perdait plus. Beaucoup se sont découragés », a-t-il indiqué. Mais, malgré tout, il affirme que le Tramol circule toujours. Sous le manteau. Les grandes métropoles détiendraient le maillot jaune en termes de consommation du produit.

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