Issa Tchiroma Bakary a aussi annoncé ce jeudi des mesures pour protéger l’activité touristique.

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a reçu la presse à son cabinet hier matin au sujet de l’annonce de la libération des sept otages français enlevés mardi matin à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria non loin de Dabanga (Logone-et-Chari). « C’est une fausse rumeur, une folle rumeur », a résumé le Mincom en réaction à la nouvelle répandue dans des médias internationaux et faisant état de la délivrance ou de l’abandon par les preneurs d’otages de leurs victimes françaises. Si d’aventure cette rumeur était fondée sur la réalité, le gouvernement camerounais aurait déjà en priorité informé les autorités françaises, a-t-il ajouté.

Ecartant également la possibilité que cette libération se soit faite à l’insu de Yaoundé, au Nigeria par exemple où le kidnapping a déporté la famille enlevée, le ministre Tchiroma a déclaré que le gouvernement n’accordait « aucun crédit à aucune rumeur, quelque soit sa source ». En clair, a-t-il expliqué notamment à des confrères français, les autorités camerounaises prennent la précaution de vérifier scrupuleusement les nouvelles qu’elles portent à l’attention du public. En l’espèce, c’est ce que le secrétaire d’Etat à la Défense en charge de la gendarmerie nationale et le Mincom ont fait pour informer correctement l’opinion.

Soulignant par ailleurs que le Cameroun est « un havre de paix », un environnement œcuménique qui mènent des imams à prier dans les églises pour la paix, où l’extrémisme religieux ne passera point, Issa Tchiroma Bakary a invité les visiteurs à continuer à fréquenter le Cameroun. Dès lors que, fera-t-il remarquer, des mesures sont prises pour permettre aux touristes de se mouvoir sereinement. Les sites à visiter sont protégés et les déplacements sécurisés, a rassuré le ministre. « Le gouvernement donne le gage que cela [la prise d’otages de touristes] ne se répètera plus », a-t-il conclu.