Le recours aux marchés financiers par l’Etat, soucieux de lever des fonds pour ses investissements, est une tradition à établir définitivement chez nous, indiquera le Minfi, rappelant que le Cameroun est engagé dans cette voie depuis 2010. « Ce sont des placements rentables », a indiqué le ministre des Finances aux banquiers, chefs d’entreprise et autres opérateurs économiques présents au dîner-débat. Ils sont garantis par la qualité de la signature de l’Etat, déterminé à respecter ses engagements. Pour le premier trimestre 2013, le montant des souscriptions s’élève déjà à 27 milliards F.
Un rappel de l’opération telle que menée en 2012 a permis de démontrer que les souscripteurs sont d’ailleurs de plus en plus intéressés : 110 milliards F mobilisés, contre 50 milliards en 2011 (17 appels d’offres ont été lancés l’année dernière, contre quatre au long de l’exercice précédent). Les intérêts précomptés se sont élevés à 1,13 milliard en 2012. Ils s’établissaient à 447, 69 millions en 2011.
En outre, un marché secondaire s’est développé autour de l’activité, animé lui aussi d’une belle vitalité. Ainsi, l’année dernière, sur le marché des titres publics à souscription libre émis par adjudication, 8429 bons du Trésor assimilables ont été échangés. Pour un montant d’achat/ventes élevé à plus de 8,2 milliards F. A la Bourse de Douala, pour les titres émis par syndication, 7 934 686 obligations ont été échangées. Montant des achats/ventes, plus de 79,2 milliards F.
Le Minfi n’a aucun doute là-dessus, les performances ainsi enregistrées témoignent de la confiance que les investisseurs font à la signature du Cameroun. Ils ont la garantie de réaliser une bonne opération, mais ce n’est pas tout. L’Etat développe une « politique infrastructurelle ambitieuse qui servira de catalyseur à la croissance et aura un effet d’entraînement sur les autres secteurs », rappelle le Minfi. Il s’agira notamment d’intensifier le bitumage des routes, développer de nouvelles sources d’énergie, accroître l’accès, à moindre coût, aux services de communication, développer de nouvelles filières dans le secteur de l’industrie et des mines pour accroître l’offre en produits manufacturés…