L’artiste a présenté « Julia », son nouvel album lors d’une conférence de presse jeudi 21 février 2013 à Yaoundé.

Après quatre ans d’absence, Stéphan Dayas renoue avec les plaisirs de la scène. « Julia » est son nouveau coup de cœur et de gueule. L’album de dix titres se promène entre les sonorités du makossa et de l’afrosoul avec en fond, un message fort illustré dans sa chanson « Carl ou hymne à l’autisme». C’est le récit de son propre combat pour Carl, son fils aîné de 14 ans qu’il veut sortir de l’opacité de l’autisme. Le chanteur explique : « Carl est un message de sensibilisation et d’espoir pour aider les familles dont les enfants souffrent d’autisme et qui n’en sont même pas conscients». Devant les médias, Stéphan Dayas relativise la maladie qui selon lui, ne nécessite qu’une prise en charge assidue. Il se dit aujourd’hui heureux de voir son fils lire, écrire ou manier un ordinateur. Aussi, dans son titre « », il joint sa voix à celle de sa fille Cristal pour réitérer qu’il n’y a aucune gêne à être malade d’autisme.

Mais, en dépit de son engagement contre la maladie, Stéphan Dayas attribue le titre de son album à sa chanson « Julia » et explique : « j’ai préféré intituler l’album Julia pour présenter une différente facette de ma musique ». Julia c’est l’histoire de deux personnes qui s’aiment mais dont la rencontre s’avère impossible à cause de facteurs climatiques ou surnaturels. La richesse de son œuvre passe également par la réactualisation de ses classiques, notamment « Eyayé », un de ses succès de 1987 à qui il donne une version urbaine ponctuée de hip hop. En plus de chanter l’amour, Stéphane Dayas traite de la difficulté pour un couple séparé d’éduquer des enfants dans « Muna ».

Au sujet de savoir si l’environnement musical au Cameroun marqué par la piraterie ne l’a pas dissuadé de revenir, l’auteur qui a commis son premier album en 1986 et désormais basé en France déclare :« il n’y a pas une seconde de ma vie où je ne pense pas au Cameroun, tout ce que je fais a un rapport avec mon pays et donc piraterie ou pas, le but n’est pas de vendre des disques mais de montrer qu’on a quelque chose de nouveau à apporter». « Julia » est disponible dans les bacs à 3000Fcfa.