Ils ont été présentés à la presse et aux populations de l’Est le 18 février 2013, à Bertoua.Les exploitants miniers de Betaré-Oya, dans le Lom et Djerem, respirent depuis le 6 février dernier un air de sécurité.
Et pour cause ! Quatre redoutables brigands, qui ont fait de ce site aurifère leur zone de prédilection, causant ainsi la psychose au sein des populations, ont été appréhendés et capturés dans leur cachette. Il s’agit de Zidéré Martin, 38 ans ; Yérima Olivier, 37 ans ; Nguéo Innocent, 32 ans et Moussa Sidiki, 17 ans. Un exploit à mettre à l’actif de nos forces de maintien de l’ordre, en étroite collaboration avec les populations locales, sous l’égide des autorités administratives. Et le 18 février, l’état-major de la légion de Gendarmerie de l’Est, sous la houlette du gouverneur de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a procédé à leur présentation officielle à la presse et aux populations. « C’est grâce aux renseignements auprès des populations que nous les avons débusqués », a expliqué le commandant Patrice-Chéri Ndong Asseko, chef d’escadron de la compagnie de Lom et Djerem.
Selon son récit, c’est le 25 janvier 2013 que l’opération a démarré ; c'est-à-dire au lendemain de l’attaque de Betaré-Oya qui a vu l’assassinat de Zhu Wenlin, un exploitant minier d’origine chinoise. En plus de cet assassinat crapuleux, la poudre d’or, des téléphones portables et d’importantes sommes d’argent ont été emportés par ces malfrats dans la nuit du 23 au 24 janvier. C’est presque le même stock qu’ils ont pris quelques jours plutôt, le 1er janvier. Ces brigands semaient ainsi la terreur au sein des exploitants et de la ville aurifère.
Suite à ce regain de violence sur le site de Betaré-Oya, le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua avait alors demandé de traquer les brigands jusqu’à leur dernier retranchement pour que l’exploitation minière opère sans peur. Sur le terrain, M. Ndong Asseko et ses hommes n’ont pas baissé la garde : ils ont posé un guet-apens, pris des infos, toutes les tactiques ont été déployées... Pour cela, ils se sont établis à Bambel et Moinam, villages situés aux environs de Bétaré-Oya. Une dizaine de jours après, la stratégie a porté des fruits. Les présumés bandits sont aux arrêts. « Ils étaient localisés dans différents villages », précise le commandant, qui invite la population à toujours collaborer, car, la sécurité est l’affaire de tous. « Au moment où des expatriés exploitent dans notre site, il est important pour nous de renforcer la sécurité et de sauvegarder la personnalité diplomatique », conclut-il.
