La ville de Bertoua aura bientôt un marché moderne. Il sera localisé au quartier Nkolbikon, à quelques encablures de l’actuel marché central, exigu et encombré. Les commerçants du chef-lieu de la région de l’Est ont eu la primeur de l‘information le 21 février 2013. C’était lors d’une concertation avec le délégué du gouvernement, Dieudonné Samba. Concertation qui s’inscrit dans la dynamique de modernisation de ce marché, comme l’a précisé le premier magistrat municipal de Bertoua. A l’heure actuelle, les études sont en cours de bouclage, les premiers contours sont déjà dessinés. « C’est le gouvernement qui nous l’a promis, suite à deux incendies dont notre marché a été victime », a-t-expliqué. Par rapport aux financements, « nous sommes en train de lancer le dossier avec le Feicom », a ajouté Dieudonné Samba, qui appelle de tout son vœu les parties prenantes à s’impliquer activement.
En attendant la matérialisation de ce projet, le marché central de Bertoua, en partie logé dans les résidences privées, est exposé à plusieurs problèmes : installations anarchiques des courants d’électricité et d’eau, manque des voies de servitude... Lors de ces échanges, les commerçants sont revenus sur les difficultés auxquelles ils sont exposées au quotidien : acquisition d’espaces, assainissement, indélicatesse de certains responsables de la communauté urbaine... Au point que, les vendeurs ne savent plus à quel saint se vouer. Mais, là aussi, les assurances leur ont été données. Concernant ses collaborateurs indélicats, le délégué du gouvernement a demandé à ses « partenaires » de les dénoncer auprès de ses services. Quant aux inquiétudes sur une éventuelle hausse de prix de places au marché, « il n’y aura pas d’augmentation », a confié Dieudonné Samba. Des échanges francs et dépassionnés qui ont permis à chaque partie de prendre la pleine mesure de ses responsabilités. Surtout qu’un nouveau plan de la ville de Bertoua est aussi annoncé, ça nécessite la partition de tous. Et comme le contexte s’y prête, le délégué du gouvernement a invité ceux des commerçants qui ne l’ont pas déjà fait, à courir vers Elecam pour s’inscrire sur les listes électorales. « Car, a-t-il, c’est par le choix des hommes, à travers votre vote, que vous aurez à choisir que le plan de modernisation de la ville sera possible ».
