Les producteurs de cacao et café des départements du Noun, Menoua, Haut-Nkam et Bamboutos ont le sourire depuis la semaine dernière. En effet, le Projet d’appui à l’utilisation des engrais dans la filière cacao et café (Pauef2c) leur a remis 6 900 sacs d’engrais dont 3 600 sacs pour la café arabica et 3 300 sacs pour le café robusta. Ces engrais doivent leur permettre de restructurer la filière, augmenter leur production et surtout, améliorer la qualité de cette production. La distribution s’est faite par étapes, et selon un calendrier pré-tabli à l’avance. Outre les 6 900 sacs d’engrais, ces producteurs ont également reçu 280 sacs d’engrais organique (Bokashi) pour la culture du cacao.
Jeudi 21 février 2013, lors de la clôture de cette campagne de distribution régionale à Santchou (département de la Menoua), le chef de la mission technique du Pauef2c pour les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, Robert Difo a déclaré qu’il ne s’agit ici que de la première phase de distribution dans les quatre départements précités. Dans quelques mois, rassure-t-il, une autre campagne de distribution aura lieu dans les quatre autres départements de la région de l’Ouest (Mifi, Koung-Khi, Hauts-Plateaux et Ndé) afin de faire sourire aussi les producteurs de ces départements. Selon Robert Difo, la chute des prix de ces cultures de rente à une certaine époque au niveau international a incité les planteurs à abandonner leurs vergers en faveur de cultures plus rentables, ce qui a considérablement nui à la production nationale de cacao et café.
Pourtant, la situation actuelle caractérisée par la hausse des prix de ces cultures de rente au niveau international a amené le gouvernement à mettre en place un programme pour subventionner la filière à travers la fourniture d’engrais comme principale priorité en vue de rétablir les avantages économiques de ce sous-secteur. Le sous-préfet de Santchou, Chili Abdou qui a présidé la cérémonie de clôture a indiqué que la distribution des engrais va aider les producteurs, qui avaient d’énormes difficultés pour prêter de l’argent dans les banques afin d’acheter les engrais pour entretenir les champs devenus vieux. D’autre part, a ajouté le chef de terre, cette distribution est une preuve évidente que le gouvernement continuera à soutenir les producteurs de cacao et café, un secteur crucial pour l’économie camerounaise.
