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Dossier de la Rédaction

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« Il faudrait un cadre spécifique pour les PME »

Il faudrait un cadre spécifique pour les PMEMarthe Angeline Minja, directeur général de l’Agence de promotion des investissements (API) parle, dans une interview accordée à cameroon tribune, du Code des incitations en préparation qui fixe à 500 millions de F le montant des investissements à réaliser pour pouvoir bénéficier des incitations prévues.

Madame le directeur général, le Code des incitations en préparation fixe à 500 millions de F le montant des investissements à réaliser pour pouvoir bénéficier des incitations prévues. Le secteur privé estime qu’il faut baisser ce montant afin que les PME qui constituent l’essentiel du tissu des entreprises puissent en bénéficier. Qu’est-ce qui a été retenu à ce sujet lors de la 4e  session du Cameroon Business Forum à Douala ?


Le seuil des investissements à réaliser pour pouvoir bénéficier des incitations prévues dans le nouveau projet de Code des incitations est comme vous l’avez si bien  noté une question importante. En effet, le seuil de cinq cent millions (500 000 000) de F CFA vise à favoriser l’attrait des investissements directs étrangers (IDE) dans notre pays qui, comme vous le savez, sont créateurs d’emplois décents, vecteurs du transfert de technologie qui ont une influence directe sur le PIB (produit intérieur brut) et partant, sur l’accélération de la croissance. Lorsque l’on considère la taille des entreprises, nous avons les PME (petites et moyennes entreprises) qui constituent, au vu  des statistiques disponibles, environ 80% de notre tissu industriel ; d’où la préoccupation justifiée du secteur privé par rapport au seuil des   investissements à prendre en compte pour accéder au bénéfice des incitations. Les anciens Codes des investissements, notamment celui de 1990 avaient tenu compte des deux catégories d’entreprises, à savoir les grandes qui représentent les IDE et les PME. Il y avait un régime  pour les petites et moyennes entreprises et un régime pour les entreprises stratégiques. Appliquer les dispositions actuelles à toutes les entreprises,  fussent-elles PME ou grandes entreprises, conduirait à mon humble avis, à la défiscalisation accélérée de notre économie. 

Que faudrait-il donc faire ? 

Vous conviendrez avec moi que pour amener notre pays à l’émergence, l’Etat a besoin des ressources, d’où la nécessité de concevoir un cadre d’incitations spécifiques pour les PME qui serait différent de celui actuellement en projet qui cadre mieux avec les grandes entreprises. Je pense également que nos PME ont besoin d’être mieux encadrées et de disposer des outils de financement spécifiques. Si je me réfère aux conclusions de la 4e session du Cameroon Business Forum, que vient de présider le Premier ministre, chef du gouvernement, celles-ci ont effectivement tenu compte de toutes ces préoccupations.  Pour conclure, le projet de Code d’incitations actuellement en étude au niveau du gouvernement a été conçu pour attirer les grandes entreprises voire les IDE dans notre pays. Pour les PME, une action doit être menée à très court terme pour définir un cadre d’incitations spécifiques à cette catégorie, qu’on ne saurait noyer dans un cadre dédié aux grandes entreprises. Il appartient au gouvernement d’opérer des choix politiques, l’Agence de promotion des investissements n’étant là que pour les appliquer.

A Douala, l’API  a été interpellée pour accélérer l’élaboration de la Stratégie nationale de promotion des investissements. Où en est-on avec ce chantier ? 

 En ce qui concerne l’étude portant sur l’élaboration de la Stratégie nationale de promotion des investissements, nous avons déjà tenu plusieurs réunions dans le cadre du Comité de pilotage interministériel que j’ai mis en place à cet effet. La première étape relative à l’Etat des lieux - diagnostic est presque achevée. Sa validation devrait avoir lieu dans les prochains jours. Au regard de la corrélation directe qui existe entre les résultats des travaux  relatifs à cette étape et la poursuite du travail à accomplir, il a fallu lui consacrer le temps nécessaire à la production d’un travail de qualité. Un bon diagnostic est nécessaire pour prescrire une bonne thérapie et le reste devrait pouvoir suivre sans problème afin de respecter les délais prescrits par le Premier ministre, chef du gouvernement, lors du tout récent Cameroon Business Forum. Ceci permettrait de définir clairement les axes stratégiques et les projets prioritaires, qui constituent les volets complémentaires de l’étude en cours d’élaboration.

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