Les clubs de D1 et de D2 ne sont toujours pas passés à la caisse un mois après le coup d’envoi des compétitions.
Un mois après le lancement des championnats de D1 et de D2, les 28 clubs qui participent au championnat professionnel attendent toujours les chèques de MTN et de l’Etat. Sponsor des championnats de D1 et de D2, MTN a renouvelé le 30 janvier dernier à Douala son contrat avec la Ligue de football professionnel du Cameroun. L’opérateur de téléphonie mobile a même revalorisé sa quote-part. Pour la saison en cours, chaque club de D1 recevra 24 millions F. Chaque formation de D2 empochera 14 millions F. Les clubs auront un autre appui. Comme l’année dernière, les pouvoirs publics accompagneront la Ligue et les clubs. L’Etat versera des subventions aux équipes. Pour le moment, le mystère reste total en ce qui concerne le soutien de l’Etat. Joint au téléphone hier, Pierre Semengue, président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), a laissé entendre qu’il rencontrerait dans les prochains jours le ministre des Sports et de l’Education physique pour faire le point avec lui sur ce dossier. Pour ce qui est de la subvention de MTN, Pierre Semengue annonce son déblocage « pour bientôt ». Sans plus de précision.
Il explique que les procédures internes à MTN retardent le processus. Néanmoins, le mandataire de la Ligue reste optimiste. Il assure que le dossier est sur la bonne voie. La Ligue fonctionne avec la subvention de la Fécafoot qui a mis à sa disposition 75 millions F. La LFPC a remis un million de F. à chacun des 28 clubs. Ce qui fait 28 millions F. Pierre Semengue explique que cet argent a servi à l’organisation des assemblées générales au cours desquelles les formations de D1 et de D2 devaient se constituer en sociétés commerciales. « Les 75 millions F sont déjà épuisés », constate Pierre Semengue. Cette situation a une incidence sur les clubs obligés de recourir au système « D » pour faire fonctionner les équipes. Les présidents de club sollicités nous renvoient vers Emile Onambélé Zibi, président de l’Association des clubs d’élite du Cameroun (ACEC), l’interface des clubs auprès de la Ligue et des pouvoirs publics. Emile Onambélé Zibi projette des menaces d’arrêt du championnat si la situation ne s’arrange. « Pour le moment, nous jouons encore. On va arrêter lorsqu’on en aura assez », menace le président de Tonnerre.
