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Dossier de la Rédaction

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Habitat à risques: L’anarchie a la peau dure

Les premières pluies à peine tombées sur Yaoundé que les flancs de collines créent l’alerte.

Six familles sont actuellement sans-abri à Yaoundé. Sinistrées à la suite d’un éboulement de terre au quartier Nkolbikok. Leur malheur est attribué à un opérateur économique qui a entrepris le remblai d’un flanc de colline, afin d’y construire un immeuble devant abriter une boulangerie et une pharmacie. Le constructeur concerné est désormais contraint de loger les sinistrés du fait de son chantier, mais aussi de construire un mur de soutènement pour contenir la pression du terrain qui menace de céder. En réalité, tout ce monde n’aurait pas dû se trouver là. Ce site étant classé zone à risques depuis plus de 30 ans et donc, inhabitable ! Les autorités affirment qu’à l’époque, toutes ces populations avaient été indemnisées et recasées au lieu-dit « 8e ». Mais l’anarchie aidant, nombre d’entre eux sont revenus dans ce marécage, également à proximité de flancs de colline.

Le pire dans cette histoire est que le désordre est entretenu en partie par certaines autorités administratives. Des individus arrivent à obtenir des titres fonciers, et même des permis de bâtir sur une zone à risque classée domaine public.  En plus, des habitations y poussent lentement et sûrement, au vu et au su de tous, y compris des membres du comité départemental de surveillance des zones à risques.

Les populations parlent de pauvreté pour expliquer le fait qu’elles s’installent sur des flancs de collines, dans des zones marécageuses et autres lits de rivière. Comme à Nkolbisson, où toutes les saisons de pluies ont toujours drainé des inondations, plus ou moins graves. Plusieurs riverains de ce secteur situé dans l’arrondissement de Yaoundé VII se retrouvent sans abri pendant la saison des pluies. Ici encore, on parle de négligence humaine. A la moindre précipitation, les canalisations débordent, parce que obstruées par des déchets jetés dans les rivières par les populations. Sauf que les plus nantis ne sont pas en reste. Du côté de Biteng, par exemple, dans l’arrondissement de Yaoundé VI, le préfet du Mfoundi est personnellement descendu sur le terrain, où un individu s’est approprié un marécage, le clôturant  dans sa propriété.


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