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Dossier de la Rédaction

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Commerce à ciel ouvert de cartes Sim

Commerce à ciel ouvert des cartes simLes puces se vendent dans les call-box de Yaoundé sans autre forme de protocole. Avenue Kennedy à Yaoundé. C’est le long de ce boulevard toujours bruyant que des vendeurs de téléphones portables et accessoires y afférents ont établi leur quartier général.

Bien affichées, les cartes Sim (Subscriber Identity Mobile) -carte à puce qui s’insère dans le téléphone et par laquelle le réseau identifie le numéro de l’abonné- sont vendues à ciel ouvert, au vu et au su de tous. « Transfert de crédits et ventes de puces », peut-on lire sur un papier accroché au parasol de Christiane G, gérante de call-box. Des call-box, il y en a une pléiade tout le long de cette avenue. Et les gérants de ces commerces sont les principaux détaillants de ces cartes Sim.

« Tu as peur, ma chérie, faut pas. Si tu veux, tu peux essayer la puce sur place ». Christiane tente ainsi de dissiper les doutes d’une cliente sur la provenance de sa marchandise. « Je me ravitaille à la maison mère (Ndlr : opérateur fabricant la puce) », ajoute la jeune dame. Visiblement convaincue, la cliente repart avec sa nouvelle carte Sim. Et l’identification alors ? « Ceux qui achètent les puces chez nous peuvent nous laisser la photocopie de leur carte nationale d’identité. Sinon, ils vont eux-mêmes après achat se faire identifier chez l’opérateur concerné », explique Marie M, autre gérante de call-box. Mais, ajoute-t-elle, « il nous arrive d’exiger cette pièce d’identification car, comme nous l’expliquons à nos clients, si le numéro n’est pas identifié 10 jours après son activation, on le coupe donc, il est hors réseau. »

Actuellement sur le marché, on retrouve des puces Mtn, Orange et Set Mobile. Interrogés sur leur fournisseur, les vendeurs rencontrés disent se ravitailler auprès des principaux opérateurs. « Ils ont des hôtesses qui viennent nous les livrer sur place et collectent par la même occasion, les pièces d’identification des puces que nous avons vendues », explique un gérant de call-box. Auprès de leur fournisseur, les détaillants achètent une puce contenant un crédit de 1 000 F à 500 F et la revende au client à 1 000 F. C’est le tarif pratiqué par Mtn et Orange. Bien que, confie un détaillant, « chez Orange, le prix de gros dépend des quantités. On peut avoir une puce à 300 F par exemple, si on en prend 50 ». Les puces Set Mobile en revanche, coûtent au prix de gros, 200 F et sont revendues au détail à 500 F, avec un crédit de 500 F.

La vente des puces, n’est plus qu’un commerce associé à l’activité de call-box. « Elles ne se vendent plus comme par le passé. Du moins, depuis que la campagne d’identification des abonnés à la téléphonie mobile a commencé. C’est à peine si je peux écouler deux en une journée », déclare une revendeuse. L’une des pratiques confessées dans ce milieu, c’est l’utilisation des cartes Sim par les gérants de call-box. « Avec le crédit qu’elles contiennent, on peut gagner 500 F de bénéfice en appels. Après, soit on jette la puce, soit on la revend à une tierce personne », confie un gérant de call-box.


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