Peu d’engouement lors du lancement des activités marquant la 28ème édition de la fête internationale de la femme.

Décidément les habitudes ont la peau dure à cuire. Au cours de la dernière réunion préparatoire relative à l’organisation de la fête internationale qui va se célébrer vendredi prochain, Mme Awa Fonka,

épouse du gouverneur et présidente d’honneur des femmes de l’Extrême-Nord avait recommandé à ses sœurs de répondre massivement présentes à toutes les manifestations organisées à la faveur de cette 48ème édition. Les présidentes des commissions avaient laissé croire qu’elles devaient, chacune à son niveau, s’investir pleinement pour qu’il y ait une grande affluence lors des différentes manifestations qui vont ponctuer cette semaine d’intenses activités.

Un vœu stérile puisqu’au lancement le vendredi 3 mars, les femmes ont timidement répondu à l’appel. Moins d’une centaine de femmes en tout cas; et en réalité celles que l’on qualifie de lettrées. Les femmes des « sarés » ne sont pas sorties. Certaines cherchaient à résoudre cette équation à plusieurs inconnues et qui consiste à trouver un pagne et le coudre en vue du défilé du 8 mars. Le lancement des activités prévu à 10 heures a été ainsi retardé de plus d’une heure d’horloge ; question de chercher à remplir la centaine de chaises disposées à l’esplanade arrière du centre de promotion des jeunes de Domayo où a eu lieu la cérémonie du lancement des activités. Et malgré cette rallonge, certaines chaises sont restées désespérément vides.

Cette cérémonie a été présidée par Mme Adija, chef de division du développement régional, en lieu et place du gouverneur de la région empêché. Celle-ci a interpellé les femmes à ouvrir les yeux sur les efforts que l’Etat camerounais ne cesse de consentir des efforts en vue de l’amélioration des conditions de vie de la gent féminine. Par la suite elle a  lancé un vibrant appel à ses sœurs afin qu’elles secouent leur torpeur et mettre en valeur leurs potentialités insondables. Les deux manifestations qui ont suivi la cérémonie du lancement des activités, à savoir l’exposition vente des objets fabriqués par les femmes, et la gastronomie n’ont pas été bien courues. On y a toutefois noté la présence de quelques hommes clairsemés ; et pourtant, il était demandé aux femmes d’inviter leurs époux à ces manifestations. Assurément le message n’est pas encore passé.