Si l’engouement n’est pas le même, les sénatoriales ne laissent pas les partis concernés indifférents.
«Nous nous préparons comme tout parti politique qui va aller à une élection.» Ainsi nous répondait hier matin au téléphone depuis la localité de Goundaye, dans l’arrondissement de Taibong, département du Mayo-Kani dans l’Extrême-Nord où il se trouve, Dakolé Daïssala. Le président du Mouvement démocratique pour la défense de la République (Mdr) et ancien ministre d’Etat, qui vient d’être désigné lamido de Goundaye indique que son parti compte bien rester dans le jeu politique, même s’il n’entend rien dévoiler pour l’instant sur la stratégie qui sera mise en place par le Mdr pour conquérir des sièges dans la future chambre haute de notre parlement. Pourtant, chez son grand rival d’en face, le Rdpc, les jeux sont ouverts. A la faveur de la circulaire du président national signée le vendredi 1er mars 2013, les éventuels postulants à un siège de sénateur issu de ce parti, savent qu’ils ont jusqu’à après-demain jeudi 7 mars 2013 pour déposer leurs dossiers de candidatures auprès des Commissions régionales de réception, d’analyse et d’évaluation des candidatures, installées au niveau de chaque chef lieu de région. Il s’agit de l’une des trois instances mises sur pied par le parti au pouvoir pour procéder à la sélection et à l’investiture de ses candidats.
L’heure est donc, pour les candidats à la candidature au sein du Rdpc, à la préparation des dossiers qui, s’ils franchissent les deux premières étapes de la sélection, Commission régionale de réception, d’analyse et d’évaluation et la Commission centrale de supervision logée au palais des Congrès de Yaoundé, devront attendre la « sanction » définitive par la Commission nationale d’investiture que conduit le président national du parti, Paul Biya. Les premières indications seront données ce jour au cours de la réunion de la Commission centrale que présidera Jean Nkuete. La même mobilisation est également observée au sein de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) où les mécanismes de la sélection des candidats du parti sont déjà mis en branle, à la suite de la réunion du Bureau politique et du Comité central présidée le week-end dernier par Maïgari Bello Bouba, son président national. Si du côté de l’Union des populations du Cameroun (Upc) issue du congrès extraordinaire du 17 mars 2012, l’on attend encore la tenue dans les prochains jours d’une réunion du bureau du comité directeur comme l’indique son porte-parole, Charly Gabriel Mbock, pour le Social Democratic Front (Sdf), la réunion du comité exécutif national (Nec) du week-end dernier à Bamenda n’a pas débouché sur une position claire du parti. Pour sa part, l’Union démocratique du Cameroun (Udc) réunit son Bureau politique ce jour à Yaoundé pour donner sa position sur une éventuelle participation à ce scrutin.
