Aucun favori ne semble encore émerger des « congrégations générales» ouvertes hier. La date du conclave n’est pas encore fixée, mais les cardinaux ont participé ce lundi à Rome à la première des «congrégations générales ». Ces rencontres qui vont réunir les quelque 209 cardinaux du monde entier, électeurs ou non,

convoqués pour préparer l’élection du futur pape. 140 d’entre eux sont déjà sur place, tandis que d’autres continuent d’arriver ou se sont fait excuser en raison de l’âge avancé. Le conclave ne sera convoqué que lorsque tous les 115 électeurs annoncés seront présents, après le vote sur la date. C’est aussi en « congrégation générale » que sera donné le feu vert à l’aménagement de la chapelle Sixtine, siège du conclave, qui sera alors fermée aux touristes.

Les huis clos commencés hier serviront à mettre sur la table les nombreux problèmes de l'Église catholique romaine. Le cardinal colombien Ruben Salazar Gomez souligne, par exemple l'importance de « la nouvelle évangélisation des terres de tradition chrétienne ». Selon un autre de ses collègues, le pré-conclave ne pourra pas ignorer l'affaire Vatileaks de fuites de documents secrets du pape sur laquelle les cardinaux disent avoir trop peu d’éléments. Des sujets aussi sensibles que les affaires de pédophilie ou le célibat des prêtres seront également abordés. Les « congrégations générales » vont aussi permettre de dresser un portrait-robot du pape idéal, un choix très difficile, car il lui faudra être à la fois pasteur, réformateur, homme à poigne et garant de la tradition. Entre conciliabules et autres rencontres informelles, les candidatures devraient s'officialiser et des « cordées » se former.

En attendant, les pronostics vont bon train chez les bookmakers. Une dizaine de papables dont quatre Africains retiennent déjà leur attention.