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Dossier de la Rédaction

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Comment l’obstruction des caniveaux engendrent les inondations à Yaoundé

Comment l’obstruction des caniveaux engendrent les inondations à YaoundéL’encombrement des conduites d’eau sont à la base des dégâts enregistrés pendant et après les pluies. Les eaux ont déjà fait plusieurs morts, ces deux dernières semaines à Yaoundé, dont trois adultes. Tous sont tombés dans un torrent, pendant ou après les pluies fortes qui s’abattent sur la capitale en ce moment. A côté de ces drames, les pluies causent des inondations de partout dans la capitale. Pourtant, depuis plus d’un an, le lit du fleuve Mfoundi a été canalisé et des rigoles sont visibles partout. Mais vu de près, impossible pour les eaux de pluies de trouver leur chemin là-dedans. Au marché du Mfoundi, par exemple, ces conduites d’eau sont transformées en dépotoirs. On y trouve de tout : bouteilles et sacs plastiques, branches d’arbres, morceaux de tissu et autres déchets domestiques. Dans ce brassage, les eaux se frayent quand même un chemin, bien que péniblement. Plus loin, en face du palais des Sports, les caniveaux sont carrément pleins de terre bien compacte. Derrière l’édifice, les herbes ont même poussé dans les drains. Preuve qu’il y a longtemps qu’ils n’ont pas été curés.

A chaque fois, les riverains affirment ne pas être responsables de la situation. « On ne sait pas d’où viennent ces ordures. Ça vient nous trouver ici », regrette un laveur de voitures au lieu dit Nouvelle route Bastos. A cet endroit justement, la route a été coupée près d’une demi-heure après la pluie de vendredi dernier.  En amont, au quartier Tsinga, une dame avoue, insouciante : « quand l’eau passe, on en profite pour jeter les ordures au lieu d’aller attendre Hysacam en route ». Dites-lui que c’est la cause des inondations réplique-t-elle : « on va faire comment ? ». L’on apprend ici que pendant les pluies, les fosses septiques sont également ouvertes, afin que l’eau emporte le contenu… Au lieu dit Sofavinc au quartier Nsam, la rivière du coin a également fait parler d’elle récemment. Un riverain explique qu’« à l’époque, il n’y avait pas d’inondations ici. Mais les gens ont construit partout, au point qu’il n’y a plus de place pour que l’eau circule », explique le vieux Armand Nkodo.

A Nkolbisson, réputé pour ses inondations à répétitions, le maire de Yaoundé VII explique que le problème se pose à deux niveaux. D’une part, l’incivisme des populations qui jettent tout dans les cours d’eau. Et d’autre part, l’affaissement du pont qui réduit la voie des eaux. A ce niveau, tout le monde est interpellé.

Partout, les eaux ne trouvent pas de passage.

 «Un problème d’incivisme »

Albert Toue Evini, directeur des services techniques de la CUY.

Comment expliquez-vous qu’à chaque grosse pluie, Yaoundé se retrouve inondée de toutes parts ?

Tout simplement parce qu’il y a un gros problème d’incivisme de la part des populations. Nous constatons avec regret que dès que la plus petite pluie tombe, les gens en profitent pour jeter leurs ordures dans les cours d’eau et les caniveaux. Et c’est ça qui vient se stocker au niveau des dégrilleurs. Dès qu’ils sont obstrués, les eaux remontent sur les chaussées ou dans les quartiers, d’où les inondations et tous les dégâts qu’on enregistre après les pluies. Ce que nous faisons généralement c’est qu’au terme de chaque pluie, on vient faire des curages pour que les eaux puissent retrouver leurs lits et circuler normalement. Autre raison, ce sont les constructions anarchiques. Les gens font de plus en plus des remblais des cours d’eau. Malheureusement, en cas de pluie, l’eau cherche toujours à retrouver son lit initial et à y stagner.

Mais pourquoi les caniveaux sont toujours ouverts en saison de pluies ?

Ce sont des cas isolés. Parce que nous refermons toujours les caniveaux après les curages. C’est vrai qu’il arrive que les travaux durent deux ou trois jours et pendant ce temps, les caniveaux restent ouverts. Mais après, nous les refermons. Il y a aussi des particuliers qui essayent de faire les travaux et n’arrivent pas à reposer les dalots normalement. Mais nous essayons de contrôler toute la ville et réparer tout ce qui n’est pas à sa place. Autrement, il y aurait plus de problèmes.

Tous ces problèmes sont aussi dus au Mfoundi qui sort encore de son lit. Où en êtes-vous avec les travaux de calibrage du lit de la rivière ?

Les travaux de la phase une ont déjà été réalisés. Il s’agissait d’aménager le canal en béton armé pour drainer les eaux. Là maintenant, nous sommes en train de finaliser les études en vue de démarrer la deuxième phase. Elle va consister à aménager le Mfoundi en aval et en amont et aussi faire des canaux pour certains cours d’eau qui se jettent dans la rivière. Dans les jours à venir, on va lancer les appels d’offre pour achever ce projet.



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