Le directeur général de la Sopecam, Marie-Claire Nnana, a appelé ses congénères à briser le silence lors d’une table ronde organisée ce mercredi au siège de l’entreprise. Lutter contre les violences faites à leur égard et à leurs filles, les femmes de la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam),
ont désormais les armes. Hier, le directeur général de l’entreprise Marie-Claire Nnana a organisé dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, une table ronde sur le thème de cette édition : « Elimination et prévention de toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles. » Et pour qu’elles comprennent désormais ce qu’on appelle exactement violences, et ce qu’il faut faire lorsqu’on en est victime, le Dg a fait appel aux spécialistes : Me Atangana Bikouna, avocate de l’entreprise et Mme Suzanne Ayissi, infirmière de la maison.
Mais avant de passer la parole à ces deux dames, c’est beaucoup plus en sa qualité de mère, grande-sœur et amie, qu’elle a parlé aux femmes. Dans une déclaration brève, concise mais riche d’enseignements, Marie-Claire Nnana leur a indiqué que la lutte contre les violences faites à la gent féminine est un combat de tous les instants du gouvernement. Mais tout seul, le gouvernement ne saurait sortir vainqueur. L’implication de tous, a-t-elle martelé, est nécessaire. Qu’il s’agisse de violences physiques, morales, psychologiques ou même de celles infligées par la société, « n’ayez jamais peur de parler », leur a-t-elle conseillé. Beaucoup de femmes sont battues, n’ont pas droit à l’héritage ou subissent plusieurs formes de maltraitances, mais ce qu’il faut savoir, a affirmé Marie-Claire Nnana, « c’est qu’on n’est jamais seule. La législation est avec vous et les spécialistes prêts à vous écouter. »
Sur les questions d’harcèlement et de torture des veuves soulevées par les dames, les experts du jour ont donné des réponses appropriées. Et c’est le sourire aux lèvres que les dames de la Sopecam quittaient les lieux hier soir, fières d’avoir acquis de nouvelles connaissances, en attendant l’apothéose vendredi.