Traditionnellement, le riz se cultive dans les bas-fonds et sur des surfaces irriguées. C’est la méthode de production employée dans les champs de la Société de modernisation et d’expansion de la riziculture de Yagoua (Semry), dans l’Extrême-Nord et de l’Upper Noun Valley Development Authority  (Unvda), à Ndop dans la région du Nord-Ouest,

 principaux producteurs nationaux. Depuis mai 2011, le Cameroun expérimente une nouvelle manière de cultiver le riz. Cette nouvelle technique consiste à cultiver du riz comme du maïs, dans des zones relativement élevées, avec comme seul apport en eau, les pluies. C’est la riziculture pluviale de plateaux. Elle est pratiquée actuellement dans les régions du Centre (Evodoula, Obala, Makénéné, Akono, Akonolinga), de l’Est (Batouri, Dimako) et du Sud (Ngoulémakong, Sangmelima). Il s’agit là de sites pilotes où le Proderip a démarré ses activités il y a bientôt deux ans. Au moins 3 000 ménages sur les 9 000 concernés commencent à cultiver du riz de plateau.

D’après le coordonnateur de ce projet, ces régions ont été choisies parce que, contenant les plus grands centres de consommation, la demande y est élevée et les importations aussi, du fait de leur proximité avec le port. Dans le souci de réduire ces importations, le projet a choisi de développer la production de riz autour des grands centres de consommation. Sur les sites pilotes, les variétés de semences de riz utilisées sont le Nerica 3 et 8, dont le rendement moyen est évalué à 1,2 tonne à l’hectare. Toutefois, dans les zones où la pluviométrie est bonne, elles peuvent produire 4 tonnes par hectare. En attendant que des chiffres précis sur les quantités déjà produites dans le cadre du projet soient publiées, on note déjà dans les sites pilotes, un accroissement de la production. De même, le taux de brisure du riz diminue au moins de 20%, de même que le taux d’impuretés du riz blanchi qui a baissé de 50%. Après la récolte, les producteurs utilisent des décortiqueuses distribuées par le projet. A terme, la production attendue est de 11 000 tonnes de riz paddy. Un objectif que la coordination pense pouvoir atteindre.